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Nous l’avons annoncé hier « les travailleurs de Stanley Mabo de Châtellerault, à l’appel des organisations syndicales CFDT et CGT sont en grève depuis le 3 juin » pour la cinquième semaine des congés payés étalée sur toute l’année.

Hier matin, les grévistes s’opposaient toujours au départ de la navette vers Besançon. Selon les syndicats, il y aurait eu violence sur un de leurs représentants. Toujours selon les syndicats, 80 % des employés de l’entreprise suivent le mouvement.

La position de la direction

Selon la direction, mardi soir, sur 78 employés, 26 étaient en grève et 52 au travail.

Hier, des représentants de la direction générale de Besançon. MM. Monmayoux et Truche étaient avec le directeur de l’usine de Châtellerault, M. Barthélémy. Les représentants de la direction ont rappelé que le comité central d’entreprise s’était réuni en vue d’organiser un sondage sur les modalités d’application de la cinquième semaine avec deux solutions : soit entre Noël et le jour de l’An, soit la semaine libre à condition qu’une grande partie de l’effectif choisisse cette solution. La cinquième semaine est accordée, mais pour des impératifs de production, la période choisie doit être celle où le pourcentage des salariés sera le plus important.

Pour ce sondage sur 73 personnes à Châtellerault, 24 ont choisi entre Noël et le 1^er de l’An (soit 34 %) et 12 la semaine libre sans date, les autres ayant choisi des solutions étalées sur l’année.

La direction demande que les vœux exprimés dans le sondage et le travail de 61% du personnel soient respectés. Elle propose la récupération des heures perdues par le conflit et garantit une négociation sur la cinquième semaine pour 1983-1984 avec un nouveau sondage clairement expliqué au personnel.

A propos des « violences » du matin, la direction déclare qu’elle ait tout pour les éviter.

Des plaintes de la CFDT

Dans la journée, le représentant syndical bousculé le matin, muni d’un certificat médical, a porté plainte au commissariat de police pour coups et blessures. De son côté, l’Union régionale CFDT a aussi porté plainte pour violence contre une représentant syndical.

Une rencontre avait lieu dans l’après-midi avec la direction et notamment la participation du délégué régional, M. Morisset, mais la discussion n’a pas abouti. Une nouvelle rencontre et prévue ce matin à 10 heures dans l’entreprise avec l’inspecteur du Travail.