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1152825/06/1982POITIERS

LE COMITE LOCAL DE L’EMPLOI

Faciliter l’accueil des 16 à 18 ans en entreprise

Le Comité local de l’emploi pour la région de Poitiers, réuni hier après-midi à l’hôtel de ville, a consacré l’essentiel de cette séance, aux mesures pour la formation et l’insertion des jeunes de 16 à 17 ans, qui entreront dans une phase plus concrète après le 1er septembre.

C’est en effet à partir de cette date, le maire l’a confirmé, que les jeunes sans emploi ni qualification, âgés de 16 et 17 ans, seront invités à se présenter à la mairie de Poitiers, où ils seront reçus par des orienteurs professionnels, pour exprimer leur situation et leurs souhaits. S’ils le désirent, ils seront alors dirigés vers des stages de formation de plus ou moins longue durée, qui commenceront vers la fin de l’année. Ces stages se dérouleront en alternance, c’est-à-dire pour partie dans des entreprises qui voudront bien accueillir cette catégorie de jeunes.

Les jeunes des quartiers périphériques, des communes voisines ou rurales, devront s’adresser à leur propre mairie, annexe de mairie ou centre culturel par exemple, qui prendra rendez-vous pour eux avec l’orienteur. Mais nous aurons l’occasion d’y revenir. Le rôle du comité local de l’emploi n’est que de faciliter le déroulement de ce plan. Il n’a pas beaucoup avancé hier de ce point de vue.

Des informations ont été échangées sur la « population concernée » et la manière de l’accueillir. Environ 850 jeunes seraient dans le cas visé pour l’ensemble du département. Le représentant de l’ANPE a indiqué que l’agence de Poitiers pour sa part avait pointé le mois dernier 211 moins de 18 ans, parmi lesquels 120 n’ont aucune formation. Une bonne partie d’entre eux a rejeté les études et ce qu’elles représentent. Leur chance d’insertion dépendra pour beaucoup de la manière dont ils seront accueillis dans les entreprises de ce qu’on leur proposera soulignera la délégation CFDT.

MM. Pensec (adjoint au maire) et Fleury (CGT) qui préside le comité pour six moins, ont a plusieurs reprises et parmi d’autres, pressé la délégation patronale de préciser quels pourraient être les besoins des entreprises. Les représentants des employeurs ont fait valoir que la situation économique est telle que les entreprises n’ont « pratiquement pas besoin » de ces jeunes, mais que certaines en prendront « davantage par devoir et si le cadre administratif n’est pas trop contraignant ».

Ils se sont déclarés incapables de chiffrer maintenant cette participation et ont fait observer que ces jeunes vont se trouver en concurrence, pour les stages, avec les 18-25 ans. Quant à savoir dans quels secteurs d’activité les formations devraient être orientées, il suffit de regarder d’où viennent les offres d’emploi non satisfaites. La suggestion a été faite de leur donner plutôt une formation de base, par exemple mécanicienne, qui leur permette ensuite de s’adapter.

Mais des allusions au projet de Civaux sont revenues, comme seule perspective qui permettrait d’orienter la formation vers des débouchés assurés...

Le point a été fait à nouveau sur les contrats de solidarité : à ce jour et pour la Vienne, 16 sont signés, qui portent sur 170 personnes et 22 sont en cours de signature pour 121 personnes. Il faut y ajouter les contrats des entreprises qui n’ont pas leur siège dans le département.

Enfin une information sur les licenciements économiques : sur les 3.880 demandeurs inscrits à l’ANPE depuis le début de l’année dans la Vienne, 513 en avaient été victimes. Pour le bassin de Poitiers, 352 personnes ont été concernées de janvier à avril.

Il reste à noter que des ambiguïtés demeurent quant à l’interprétation que font les uns et les autres du rôle du comité. On l’a constaté hier lorsque, la délégation patronale s’est opposée à une démarche envers la direction d’AEF pour l’inciter à étudier un contrat de solidarité et réexaminer un projet de restructuration, au prétexte que le comité ne doit pas instruire les dossiers d’entreprise en difficulté. Il ne s’agissait manifestement pas de cela et le comité est condamné aux généralités s’il s’interdit d’examiner le cas d’une entreprise en particulier.

 

 

le 13/11/2023 à 14:41

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

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