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1155324/07/1982MONTMORILLON

RANGER : MEETING DE LA CGT MARDI POUR UNE SOLUTION « DE GROUPE »

L’Union départementale CGT qui ne s’était pas exprimée depuis un moment sur le sujet, a distribué à l’usine Ranger un tract où elle réaffirme sa position en faveur d’une solution « qui garantisse à la fois l’avenir du groupe industriel et des salariés, sans licenciement ni remise en cause des avantages acquis ».

Elle met en doute « les bonnes intentions » de M. Esgleas et condamne le tract du comité d’entreprise, « menaçant de licenciement les travailleurs qui refusent de donner leur signature (et leur argent) à la nouvelle association : c’est inacceptable de la part d’élus du personnel et ses auteurs se mettent d’eux-mêmes hors de notre organisation ».

Tout en « comprenant » que des salariés aient pu croire à une solution autonome, la CGT qualifie de « piège » une telle issue. Elle organise un meeting mardi à 17 h, sur le parking, et réclame des négociations avec les pouvoirs publics et les acquéreurs éventuels de Ranger.

Hier jeudi, le plan de création d’une société nouvelle coopérative des Ets Ranger a été présenté à Paris, aux pouvoirs publics en présence du maire de Montmorillon.

« Le dossier a été jugé inattaquable » estiment les responsables du Comité d’Entreprise, qui ajoutent :

« Cependant, aucune décision positive n’a pu être obtenue des pouvoirs publics et cela porte préjudice à la future société, en empêchant l’information de la clientèle et des fournisseurs. Le redémarrage en sera d’autant plus compliqué et nous risquons d’aboutir à beaucoup plus de licenciements que les 150 prévus ».

Et le Comité d’Entreprise d’attirer l'attention de la population et des élus sur cette situation « qui compromet l’avenir de la région tout entière ».

Le conseil municipal réuni hier soir a été interrompu par M. Cartraud, député, venu faire une communication à huis clos aux conseillers. A l’issue de celle-ci, M. Bertrand, maire, a déclaré que présent la veille à la réunion de présentation d’un projet de SCOP (Société Coopérative Ouvrière de Production) aux pouvoirs publics, il renouvelait l’engagement pris de voir l’emploi préservé : ceci marquait l’attente dans laquelle étaient plongés les acteurs de l’affaire du fait de la non-réponse des pouvoir, publics. Pour lui, le financement du projet SCOP étant en majeure partie d’origine publique, c’est à ces pouvoirs de démontrer la volonté de rendre viable ou non le projet. Il a souligné la crainte de voir appliquer une autre solution d’ordre privé.

 

 

le 13/11/2023 à 17:35

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

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