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1155629/07/1982MONTMORILLON

LES BASES DE LA NOUVELLE SOCIÉTÉ RANGER : 685 EMPLOIS MAINTENUS

134 pré-retraites et 233 licenciements

Tard dans la soirée d’hier un porte-parole de Me Lafont, syndic, désigné dans le règlement de Ranger, nous a fait connaitre, dans un communiqué officiel, les décisions prises hier à Paris. Comme on le verra cette solution ouvre la voie à la constitution d’une nouvelle société Ranger mais entraîne des pré-retraites et des licenciements. A noter toutefois que toutes les activités seront maintenues et que la paye de juillet va être effectuée demain.

Voici le texte du communiqué :

Une solution industrielle sérieuse est trouvée pour Ranger, dans le cadre de la restructuration de l’industrie du meuble. Elle a été rendue possible par la constitution, avec l’aide des pouvoirs publics d’un groupe français de financement comprenant des sociétés de développement régional, des banques, un groupe d’industriels dénommé Société Internationale d’Ameublement (SIA).

Ce groupe prendra une part majoritaire dans la société nouvelle Ranger et dans la société LAFA.

La société nouvelle Ranger maintiendra 685 personnes sur 1.052 emplois actuels, 134 pré-retraites étant possibles, le licenciement pourrait donc affecter 233 personnes.

La société nouvelle Ranger reprendra toutes les activités de l’ancienne société Ranger y compris l’activité Tube-Ménager et devrait réaliser un chiffre d'affaires annuel d’environ 170 millions de francs.

La société LAFA emploie 630 personnes à Aurillac et réalisa un chiffre d'affaires de 180 millions de francs en 1981. Ces deux sociétés commercialiseront leurs produits à travers une société filiale commune, un important montant d’investissement (45 millions de francs) est prévu, dont l’essentiel permettra la modernisation de l’outil industriel de Ranger.

Ce groupe disposera d’une équipe de direction forte composée de professionnels de haut niveau provenant du secteur de l’ameublement. La mise en œuvre de cette véritable mesure de restructuration industrielle ne sera évidemment possible que si elle peut avoir lieu dès les premiers jours d’août, afin d'éviter toute dégradation de l’outil de travail.

Les pouvoirs publics sont désireux de voir maintenir l’emploi de façon durable et ont donc donné la préférence à la solution industrielle qui leur a été présentée.

Cette décision est la seule qui apparaisse comme permettant d’éviter tous risques d’échecs ultérieurs dont les conséquences seraient d’autant plus durement ressenties qu’aucune autre possibilité ne serait alors prévisible.

Le maintien des unités de production dans des conditions assurées permettra aux collectivités locales à continuer de bénéficier de leur quote-part d’impôts locaux.

Les salaires du mois de juillet seront payés le 30 de ce mois et les congés payés pourront être réglés dans les premiers jours d’août à la suite de l’accord intervenu entre les FNGS et les syndicats.

 

 

le 13/11/2023 à 18:26

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

bois, ameublement, reprise, licenciement, retraite

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