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1160114/09/1982LUSSAC-LES-CHATEAUX

CHÔMAGE TECHNIQUE AUX MEUBLES DE LUSSAC

La reprise de ROLL bute sur des écueils financiers

Les difficultés de l’industrie du bois ne sont pas terminées dans le département. La laborieuse solution mise sur pied pour la principale de ces entreprises, Ranger, a monopolisé l’attention ces derniers mois, compte tenu du nombre d’emplois qui se trouvaient en question. Mais il faut rappeler que la société des Meubles de Lussac, avec son établissement principal de Lussac (198 salariés) et celui de Châtellerault (60 emplois) appartient elle aussi à la Compagnie Française du Meuble. C’est à dire que depuis le 28 juin dernier elle se trouve en règlement judiciaire.

Il y aura bientôt trois mois que par décision du tribunal de commerce de Paris, l’exploitation se poursuit sous la responsabilité d’un administrateur judiciaire (le même cabinet Lafont que pour Ranger) ; tandis qu’un syndic (le cabinet Meille) est chargé des intérêts des créanciers.

Une situation qui ne peut plus se prolonger longtemps maintenant : le terme de ce régime d’exploitation provisoire a déjà été repoussé, et c’est en principe ce vendredi qu’une solution doit être trouvée. Elle est en voie depuis fin juillet et il s’agirait de la reprise des Meubles de Lussac par la société Roll (dont le siège est à Bagnolet et qui exploite des unités de production dans l’Est de la France). Elle est plutôt spécialisée dans les meubles de haut de gamme, tandis que l’entreprise lussacoise fabrique de la moyenne gamme.

Le plan de reprise, tout comme dans le cas de Ranger, ne serait pas exempt de conséquences sociales, le repreneur maintenant à Lussac 135 emplois (soit 65 suppressions) et une cinquantaine à Châtellerault (soit une quinzaine de suppressions).

Mais des difficultés demeurent, semble-t-il, d’ordre financier, qui auraient fait échouer vendredi dernier la conclusion d’un accord au CIRI (Comité interministériel de restructuration industrielle). Ces retards ont d’ailleurs pour conséquence de provoquer le chômage technique pour une partie du personnel de Lussac : afin de maintenir le stock en l’état, une quarantaine d’ouvriers de production étaient mis en chômage technique le 23 août (réouverture après les vacances), vingt autres la semaine suivante et vingt autres encore hier. Soit au total 80 des 120 employés à la production.

Il ne semble pas pour l’instant que le retard apporté à la mise sur pied de cette solution ait de trop graves conséquences pour l’entreprise sur le plan commercial.

Une issue est attendue et espérée dans les tout prochains jours et le personnel qui a fait preuve d’une discrétion et d’une bonne volonté assez rare, attend avec l’impatience qu’on devine des précisions sur le sort qui lui est réservé.

 

 

le 14/11/2023 à 11:13

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

restructuration, ameublement, reprise, chômage

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