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0115302/04/1920CHATELLERAULT

Manufacture - licenciements

L'État n'a que très peu de travail à donner à la Manufacture d'Armes. Elle est bien, maintenant, contrainte de travailler pour l'industrie privée.

Mais, en mettant toute les choses au mieux, il doit nécessairement se passer un certain temps avant que les commandes des industriels permettent d'employer un personnel nombreux.

Par conséquent il faut, à l'heure actuelle, envisager le licenciement d'une partie des ouvriers et usiniers qui travaillent aux machines pour produire en grande série.

Il n’y a pas de travail à leur donner ni d’argent pour les payer car on s’est, paraît-il, parfois demandé, quelques jours avant la paye, si on avait l’argent pour la faire et on ne l’aurait trouvé que par des moyens tout à fait irréguliers.

Les ouvriers se rendent compte de la situation ; bien des usiniers ne demanderaient qu’à partir tout de suite, ce sont principalement ceux qui viennent de la campagne où il y a plus de travail qu’ils ne pourraient en faire, tandis qu’ils restent inactifs à la manufacture.

Et bien ces hommes de bonne volonté que l’État n’a pas d’argent pour les payer, auxquels il n’y a pas de travail à donner tandis qu’ils en auraient tant à faire à la campagne, l’État les empêche de s’en aller.

Comment ?

D’une manière très simple :

Les ouvriers licenciés ont droit, au moment où on les envoie, à une prime de licenciement proportionnelle au temps qu’ils ont passé à la manufacture.

S’ils sont vont volontairement avant d’être licenciés, ils perdent leur droit à cette prime.

( ... / ... )

 

 

le 15/05/2020 à 16:40

Source : L'Avenir de la Vienne

Manufacture, licenciement, indemnité

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