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1161022/09/1982POITIERS

« HALTE AUX MASSACRES, PAIX AU LIBAN »

Militants politiques et syndicaux et étudiants étrangers ont « crié leur colère »

Manifestation unitaire à deux « étages » hier en fin d’après-midi dans le centre-ville où, pour condamner les horribles massacres commis dans les camps palestiniens et réclamer la paix au Liban, plusieurs centaines de personnes avaient répondu :
- Les unes à l’appel commun du PCF, PSU, MRG, MJCF, UECF, CGT, FEN, UNEF, UL CFDT Poitiers, Mouvement de la Paix, MRAP, Tourisme et Travail ;
- Les autres à l’appel également unique de AEIF (Irakien), CDEE (Défense des Étudiants Étrangers), Étudiants Démocrates Syriens, GUPS (Palestiniens), JCR, LCR, Organisation des Moudjahedines du Peuple (Iranien), UNEF-ID, UNEL (Liban) et UNEM (Maroc).

C’est dans le plus grand calme que s’est déroulée la manifestation poitevine qui, force est de le constater, n’avait guère rassemblé que des militants des organisations précitées.

Visiblement, cette forme d’expression n’avait pas rallié tous ceux que les exactions commises au Liban - et autres massacres jamais justifiables - indignent et désolent.

Toujours est-il que vers 18 heures, place Leclerc, une représentante du MRAP, Giselle Jean, prenait la parole au nom des organisations syndicales et politiques participantes dont elle a « crié la colère face à l’horreur » et « qui condamnent vigoureusement ces actes odieux et dénoncent la responsabilité du gouvernement de Begin... ».

La représentante du MRAP s’est interrogée sur les autres violences cachées et demande d’arrêter les massacres, d’assurer la sécurité de tous et que l’armée israélienne évacue le Liban.

Elle ajoutait : « Nous nous félicitons de la décision du gouvernement français de participer à l’envoi d’une force inernationale au Liban. Mais, pour obtenir une paix, il faut que les termes du règlement soient justes et acceptables pour tous ». « Paix et justice au Procbe-Orient, oui, mais avec la création d’un État Palestinien souverain et la reconnaissance d’Israël ».

Un cortège se formait ensuite pour se rendre à la Préfecture.

Il était ouvert par une grande banderole sur laquelle était inscrit « Halte au massacre, paix au Liban, création de l’État Palestinien et reconnaissance de l’État d’Israël »'.

Suivait une foule silencieuse.

La seconde partie du cortège, composée des organisations d’Extrême Gauche et d’étudiants étrangers, scandait quant à elle « Begin, sionistes, assassins ; victoire pour les Palestiniens ».

A la Préfecture, une petite délégation des partis et syndicats était reçue par un représentant du Commissaire de la République et à sa sortie, M. Veylit, de la FEN, appelait les manifestants à rester mobilisés individuellement pour qu’un processus de paix soit rapidement engagé au Liban.

La manifestation se disloquait alors, sur place, à l’exception du groupe des étudiants et représentants de l’Extrême Gauche qui remontait jusqu’à la place Leclerc avant de se disperser.

Photo : Les manifestants durant la prise de parole de Gisèle Jean du MRAP

 

 

le 14/11/2023 à 12:08

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

solidarité, guerre, étudiant, politique, manifestation

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