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1165620/10/1982CHATELLERAULT

PLUSIEURS VŒUX AU COMITÉ LOCAL DE L’EMPLOI

Le Comité local de l’emploi s’est réuni lundi après-midi au Centre de loisirs de la Forêt, sous la présidence de M. Pallueau et en présence des représentants des diverses composantes.

M. Pallueau a indiqué qu’une lettre avait été adressée au ministère du Travail pour demander dans quelles conditions les délégués ouvriers quittant leur établissement pour assister aux réunions du Comité pourraient être rémunérés et que l’on attendait la réponse.

M. Jean-Pierre Abelin, rappelant que lors de la création du comité, il avait été décidé que les élus de l’opposition pourraient être au nombre de quatre a proposé que deux conseillers généraux, le docteur Stanghellini, pour le canton de Dangé-Saint-Romain et Mme Lesage pour le canton de Moncontour assistent aux réunions.

Après un échange de vues entre les représentants des diverses composantes, il a été indiqué qu’il appartenait à chacune d’entre elles de désigner les membres de sa délégation, ce qui en fait répond au désir de M. Abelin.

Plusieurs sujets devaient retenir particulièrement l’attention : bilan des demandeurs d’emploi, informations sur diverses entreprises, contrats de solidarité, insertion des jeunes de 16 à 18 ans, plusieurs vœux concernant l’ASSEDIC, l’attribution de fonds pour les grands travaux d’économie d’énergie, la mise en service de transports en commun pour assurer le déplacement du personnel dans les usines de la zone industrielle châtelleraudaise.

Situation de l’emploi

Le directeur local de l’ANPE a fait le point de la situation de l’emploi avec les statistiques établies fin septembre.

En septembre 1982, on enregistrait 5.210 demandeurs contre 4.836 en septembre 1981, soit une augmentation de 7,70 % et 4.791 en août, soit 8,70 %.

En ce qui concerne les offres, on retient le chiffre de 1.610 pour les neuf premiers mois de 1982 contre 1.211 pour la même période de 1981.

D’autre part, en septembre 1982, le chiffre des demandes nouvelles d’emploi a été de 1.100 contre 1.050 en 1981. Il est prévisible que selon un phénomène saisonnier, le nombre des demandeurs d’emploi devrait atteindre son plus haut niveau en novembre.

De ce bilan, les participants à la réunion ont déduit que la situation de l’emploi connaissait une dégradation moins importante qu’auparavant, mais que le taux de chômage dans le Châtelleraudais restait au-dessus de la moyenne nationale.

Parmi les offres d’emploi, signalons celles concernant les infirmières. Il semble qu’il soit difficile d’en trouver et ceci s’explique par la modification de la durée des études, la formation étant maintenant plus longue.

Des controverses

Des interventions des délégués CFDT ont concerné les établissements Fenwick (chômage partiel dans certains ateliers, horaires nouveaux dans les autres). La CGT a fourni pour sa part des informations sur l’avenir des entreprises Jaeger, Biro et SMP et leurs répercussions au niveau de l’emploi et mettant également l’accent sur la discrimination dont font l’objet des travailleurs licenciés de Domine et notamment les militants syndicaux à la recherche d’un emploi. Ces interventions devaient susciter une controverse engendrant une longue discussion entre les représentants syndicaux et ceux de l’Union patronale en particulier.

Ces derniers indiquent en substance que le rôle du Comité de l’emploi n’est pas d’apprécier la gestion d’une entreprise et rappellent qu’il n’a pas à se substituer à la commission paritaire chargée d’étudier le cas des entreprises en difficulté et ils menacent de quitter le comité si les délégués syndicaux persistent dans cette attitude.

Ceux-ci s’appuient sur les directives ministérielles définissant les compétences du Comité de l’emploi : « les Comités reconnus auront compétence territoriale à l’échelle d’un bassin d’emploi pour entamer toute démarche visant à sauvegarder les emplois existants et à en promouvoir de nouveaux ». Comment jouer ce rôle si nous n’exposons pas la situation des entreprises au Comité, répondent les délégués syndicaux à leurs interlocuteurs.

Par ailleurs, la divulgation sur la place publique par la presse assistant aux réunions, des informations fournies au Comité ne risque-t-elle pas de compromettre, dans certains cas, les négociations entre les entreprises en difficulté et les interlocuteurs susceptibles de les aider, interroge un élu.

A ce propos, il nous semble utile de préciser que les informations fournies par les délégués syndicaux au cours de ces réunions sont souvent rendues publiques par ces derniers à l’occasion des conférences de presse... C’était d’ailleurs le cas la semaine dernière en ce qui concerne celles données par la CGT (édition de samedi).

Afin d’éviter que le débat s’enlise, M. Pallueau, président du Comité, rappelle qu’il est nécessaire d’attirer l’attention sur les problèmes des entreprises où l’emploi est menacé.

Les contrats de solidarité

La direction départementale du Travail indique que 74 contrats de solidarité ; 73 concernant les pré-retraites démission et un la réduction du temps de travail, débloquant un total de 441 emplois ont été signés dans le département. Précisons que ne sont pas compris dans ce chiffre les contrats concernant les entreprises nationales. 14 dossiers sont en instance et 7 en projet.

A ce propos, sur proposition de la CGT, il est envisagé d’adresser une lettre aux directeurs locaux d’entreprises n’ayant pas encore adhéré aux contrats de solidarité : Jaeger Hutchinson, Marchal, Serfo pour leur demander de se pencher sur cette question.

L’Union patronale suggère que le préfet de Région fasse également auprès de ces entreprises une démarche dans ce même sens. D’autre part, on indique que les contrats de solidarité devraient tendre vers une réduction du temps de travail sans mettre en cause pour autant le compte d’exploitation de l’entreprise.

La CGT demande également qu’un effort soit fait dans le cadre de ces contrats pour donner du travail aux salariés de plus de 50 ans en chômage.

L'insertion des jeunes de 16 à 18 ans

Un premier bilan de l’opération concernant l’insertion des jeunes de 16 à 18 ans a également été établi. Il semble d’ailleurs que cette initiative ait connu plus de succès à Châtellerault que dans les autres villes du département.

Deux stages d’insertion ont débuté au Centre FPA et un stage d’orientation va débuter prochainement. Des problèmes risquent de se poser en ce qui concerne les jeunes ruraux (transport, hébergement) et il faudra y trouver des solutions.

Des vœux

En fin de réunion plusieurs vœux ont été émis. La CGT propose que des membres des comités de chômeurs puissent assister aux réunions du Comité de l’emploi a titre d’observateurs.

La CFDT demande qu’une antenne permanente de l’ASSEDIC soit créée à Châtellerault et qu’une unité de plein exercice de ce même organisme soit implantée à Poitiers pour que les intéressés aient satisfaction plus rapidement et qu’ils n’aient pas à se déplacer à La Rochelle.

Ce même syndicat suggère également que l’on demande l’attribution de fonds pour la réalisation de grands travaux d’énergie concernant les collectivités en fonction des récentes dispositions gouvernementales, ceci afin de procurer des emplois. A ce propos Mme Abelin a fait le bilan des réalisations effectuées dans ce domaine à Châtellerault.

Enfin la CFDT a également demandé qu’une étude soit faite rapidement pour la mise en service de transports en commun destinés à amener les travailleurs dans les usines de la zone industrielle Nord. La municipalité de Châtellerault va se pencher sur ce dossier.

La prochaine réunion a été fixée au lundi 6 décembre à 14 h 30.

le 14/11/2023 à 18:07

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

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