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La 112^e section des Travailleurs du Livre s’est réunie en Assemblée générale trimestrielle, salle de la Bourse, le dimanche 25 février 1906, sous la présidence du confrère Martin Germain.

Presque tous les membres du syndicat étaient présents. Après approbation des derniers procès-verbaux, le président donne lecture de plusieurs demandes d’admission, lesquelles sont acceptées à l’exception de celle du confrère Derouet qui, vu le cas qu’il nous a soumis, nous obligent à demander des renseignements au Comité central.

Sur la proposition du camarade Minmin, demandant qu’en vue du mouvement qui se prépare et aussi pour faciliter la venue au syndicat des confrères qui auraient un long noviciat à faire, demande qu’un délai soit déterminé et que tous ceux qui feront leur demande d’admission dans ce laps de temps puissent toucher au bout d’un an les secours que la caisse locale de maladie attribue. Cette proposition, mise aux voix, est acceptée et le délai fixé du 1^er janvier au 1^er juin 1906.

Le confrère Fournier demande quelle attitude on prendrait à l’égard d’un syndiqué si, d’ici le 1^er mai, un confrère était mis à la porte de la maison où il travaille par rapport à ses idées syndicales.

Le confrère Martin lui répond que d’abord sa réintégration serait demandée et comme ce sera proche de notre revendication pour la journée de 9 heures, si nous sommes obligés de nous mettre en grève, nous ne reviendrions à l’atelier qu’à la condition que le confrère soit repris.

La propagande faite jusqu’à ce jour est acceptée par l’assemblée et des félicitations sont adressées au confrère Chapron.

Toute latitude est ensuite laissée à la commission exécutive pour constituer la propagande qu’elle s’est tracée et aussi de tâcher à constituer un syndicat de femmes.

Adresser la correspondance au confrère A. Jobard, restaurant de la Paix.