CGT

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Les membres de la 112^e section se sont réunis le dimanche 29 novembre 1908 en Assemblée générale, à la Bourse du Travail.

Seuls quelques camarades retenus par le travail étaient absents. Après la lecture des procès-verbaux qui sont adoptés sans observations, le camarade Jobard donne lecture de la correspondance.

Quatre confrères ayant fait leur demande d’admission après avoir pris connaissance des statuts et s’engageant à s y conformer sont admis à l’unanimité.

Le confrère Brêchon envoie sa démission. Cette démission n’est pas acceptée. Ce confrère, acculé par sa mauvaise conduite a donné sa huitaine dans la maison où il travaillait, s’est vu privé de secours. Agés de 20 ans, n’ayant aucune charge de famille, ce triste sire est entré, malgré l’interdiction qui lui en avait été faite avant son départ dans la maison Dugas, de Nantes. Les camarades se souviendront de cette lâcheté.

Deux camarades étant sous le coup de la radiation, l’assemblée s’apitoie sur le cas du confrère G..., affligé de nombreuses infortunes, et lui vote un secours de 15 francs lui permettant de se mettre au pair. Le second confrère qui n’a pas donné signe de vie est radié.

Un camarade se plaint que des offres de salaire inférieur au tarif lui ont été faites dans une maison de la localité. Le secrétaire est prié d’écrire au patron, le priant de respecter les conventions.

Un délégué rend compte à l’assemblée du décès du camarade Limousin, secrétaire de la Bourse. Tous ceux qui ont suivi de près la lutte, ouvrière ont coudoyé le camarade Limousin. Révolutionnaire par tempérament, il était réformiste de tactique ; il ne se leurrait pas sur les forces actuelles du prolétariat, mais croyait fermement à son émancipation. Dans la lutte pour la journée de neuf heures, il fut pour nous un conseiller avise. Ses avis et ses démarches contribuèrent beaucoup à notre réussite.

Le confrère Bruneau remplace dans ses fonctions de vérificateur le confrère Rambault.

Les trésoriers rendent leurs comptes, qui sont adoptés à l’unanimité. La séance est levée à onze heures.

- Le viaticum est toujours délivré par le confrère Minmin, 51, rue Carnot. Inutile de se présenter à l’atelier.
- Le placement est assuré par le confrère Bonniffet, 10, rue de la Pierre-Levée.
- Pour la correspondance, écrire au confrère A. Jobard, 1, rue de l’Éperon.