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Une session de recherche réunissant les responsables des syndicats de la transformation agricole des quatre départements du Poitou-Charentes s’est déroulée à Villiers-en-Plaine près de Niort, à l’initiative de l’Union régionale CFDT.

Au terme de ces trois jours, une évidence s’impose : il est possible de créer des emplois pour transformer davantage les productions agricoles du Poitou-Charentes. L’aide de la Fédération nationale agro-alimentaire (FGA-CFDT) regroupant les salariés de la production agricole, ceux de la transformation (coopératives et industries) et ceux des services de l’agriculture (Crédit Agricole, Chambres d’Agriculture), ouvriers, employés comme cadres, a été précieuse pour appréhender la totalité de la question dans sa complexité et aboutir à des propositions concrètes et réalisables. La CFDT qui représente la majorité des salariés de l’agro-alimentaire entend qu’il soit tenu compte de ses propositions dans le choix et les transformations du secteur. Les salariés sont des agents actifs et productifs essentiels, il serait anormal que leur avis ne soit pas entendu.

Pour la CFDT, il est nécessaire d’orienter l’activité agricole dans des productions favorisant davantage l’emploi au niveau de la production agricole (agriculteurs, salariés...) contrairement aux réalités actuelles qui privilégient l’agrandissement des surfaces pour des productions non créatrices d’emploi (céréales...).

Il est urgent de réorganiser l’appareil de transformation laitière existant sur les quatre départements, sinon ce secteur continuera de régresser. Il est prioritaire que les représentants des salariés soient entendus sur :
- l’organisation de la collecte ;
- la spécialisation des fabrications afin d’utiliser au mieux les outils pour une production plus rationnelle des produits existants (on ne développera pas le fromage de chèvres à partir de quinze fabrications et vingt-cinq présentations différentes) et la promotion d'autres ;
- l’organisation d’une commercialisation plus rationnelle, plus ambitieuse et plus offensive donc interentreprises.

Il est non moins urgent, concernant la viande, de voir aboutir une concertation entre les responsables de la production, les abattoirs et les industriels de la transformation pour concevoir un développement économique de toute la filière dans la région. Soutien à l’élevage mais aussi transformation sur place jusqu’au plat du consommateur, également valorisation du cinquième quartier par des industries parallèles : cuir, biochimie (sang, os, suif...) protéines. Le secteur de Parthenay-Bressuire devrait constituer le pôle autour duquel peut se construire ce développement économique et la valorisation de la production animale.

Notre territoire régional doit s’adapter à des productions qui répondent à l’impératif économique que constitue aujourd’hui la solution du problème énergétique. En plus des économies d’énergie, il est possible de valoriser et promouvoir les énergies renouvelables (biomasse, carburol...).

La CFDT, par sa capacité de propositions, confirme son indépendance tant vis-à-vis du pouvoir patronal, que politique. Elle entend bien développer ces points et de nombreux autres dans les consultations auxquelles toutes les organisations syndicales de salariés seront présentes et notamment au conseil économique et social régional où elles vont enfin avoir la place qui leur revient, même si la répartition des sièges est défavorable à la CFDT au bénéfice d’autres organisations, tout comme dans les Chambres d’Agriculture où les travailleurs pourront choisir des candidats CFDT.

Photo : La réunion