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Le jeudi 4 novembre, ainsi que nous l’avons indiqué, les travailleurs de De Prémonville qui occupaient les locaux de leur usine depuis 319 jours ont libéré les lieux. Ils ont remis les clés à M^e Martin, le syndic désigné lors du dépôt de bilan le 14 décembre 1981, après un état des lieux et un inventaire contradictoire faits en présence de M^e Tanneau, huissier.

Apparemment cette opération n'a donné lieu à aucune contestation.

Pourquoi le syndicat CFDT qui était à l’origine de l’occupation a-t-il décidé avec ses ressortissants de quitter l’usine ? Voici l’explication que nous en ont donnée ses responsables : « Nous sommes en présence, après l’échec de la tentative des Forges d’Anor, d’un projet de reprise cohérent appelé à aboutir rapidement (1). Par ailleurs le syndic et les pouvoirs publics nous ont donné des garanties quant au maintien en l’état de l'usine et de ses équipements ; ils nous ont assurés que le concierge, préposé au gardiennage, ne sera pas inquiété tant qu’il n’aura pas retrouvé un autre logement. Chaque semaine, nous serons conviés à des réunions d'information pour suivre l’évolution du projet.

Toutes ces assurances nous ayant été fournies nous n’avons pas cru utile de poursuivre l'occupation ».

Les responsables de la CFDT précisent que les travailleurs de l’usine seront contactés deux fois par semaine afin d’être tenus informés de la situation et qu’ils s’attacheront quant à eux, à présenter le maximum de propositions constructives de manière à atteindre l’objectif de toujours : le redémarrage de l’entreprise avec un maximum d’emplois.

(1) Le nom du repreneur est tenu secret pour l’instant. Il convient toutefois de préciser qu’il ne s’agit pas des Forges d’Anor contrairement à ce que nous avions supposé dans notre article de vendredi (en page départementale).