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Dans un communiqué, la section CFDT Aigle-SNC du groupe Hutchinson fait le point.

Elle indique que la situation du caoutchouc industriel est très difficile et qu’elle atteint un degré de gravité particulièrement important dans l’ensemble des établissements du groupe Hutchinson : 498 licenciements, sans compter la fermeture prévue de SITEC : 320 personnes, en février 1983, à moins d’une reprise possible. FIT à Grenoble prévoit aussi 298 licenciements. A ces chiffres, doivent s’ajouter ceux des départs en garantie de ressources (FNE) qui ne sont pas remplacés.

En ce qui concerne les salaires, sur l’ensemble du groupe, il y a eu de 4,5 % à 6 % d’augmentation générale, mais la CFDT redoute que les directions essaient de se servir du blocage des prix pour imposer une perte du pouvoir d’achat.

Face à cette situation, la CFDT revendique la constitution d’un comité de groupe afin d’avoir accès à l’information générale de la politique du groupe Hutchinson et apporter des contre propositions sur les points suivants : emplois, investissements, fabrication nouvelles, déplacements des fabrications vers l’extérieur.

Dans l'immédiat, elle demande la réduction du temps de travail à 35 heures par semaine afin de maintenir les emplois. Cette réduction pourrait se faire par étapes et même sans compensation totale, car la diminution du chômage doit rester le principal objectif. Cette diminution du nombre de sans-emploi devra passer forcément par le partage du travail et chacun devrait y trouver son compte, car le chômage coûte cher à tous estime la CFDT, qui entend saisir les ministres concernés sur la politique industrielle du groupe Hutchinson et qui rappelle ses propositions en matière de salaires : relèvement en priorité des bas salaires et maintien du pouvoir d’achat jusqu’au double du SMIC.