1173824/11/1982POITIERS
Dans la région Poitou-Charentes, 36 % des chômeurs ne reçoivent rien et la moyenne des indemnités versées est voisine de 3.000 F par mois.
C’est ce qui ressort d’un examen des chiffres du mois d’août de l’ASSEDIC, par le comité régional CGT. Il constate encore que, parmi les 63,6 % de chômeurs indemnisés, l’allocation est inférieure ou égale à 1.500 F pour 16,4 % des cas, et égale ou supérieure à 3.400 F pour 18,2 % des cas.
Dans ces conditions déclare la CGT, après la dénonciation de la convention UNEDIC, « pas question de réduire les prestations de la masse des chômeurs, ni d’éliminer des chômeurs, surtout des jeunes, ni de porter atteinte aux pré-retraites... ».
Il est grandement temps, au contraire, dans une région qui perd mille emplois industriels par an, « de contraindre le CNPF à faire des investissements productifs et embaucher », et sur ces questions comme les autres les syndicats CGT sont appelés à intervenir auprès des chambres patronales.
A l’occasion de la sortie du blocage, la CGT veut dans le domaine des salaires « remettre en place un véritable dispositif de bataille à partir de l'entreprise » pour obtenir des négociations. Le patronat, constate-t-elle, « n’a pas attendu le mois de juin pour bloquer la situation, et ce blocage va bien au-delà des recommandations gouvernementales ». Elle cite les 5 % accordés dans la construction de janvier à novembre, ou encore le fait que la valeur du point dans la métallurgie n’ait pas été discutée depuis janvier.
Encore faut-il considérer que « les grilles existantes ont été désarticulées », et que dans cette région « une majorité de salariés ne sont couverts ni par un accord, ni par une convention, ni par une grille ». Il est de la responsabilité des pouvoirs publics de remédier à « l’ignorance quasi totale des salaires réels » qui règne ici et qui devrait préluder à la remise en ordre souhaitée.
C’est sur cette question des salaires et du pouvoir d’achat, ainsi que sur l’emploi, que « progresse et s’organise » la mobilisation. Elle est insuffisante encore, mais la CGT a tout de même relevé une vingtaine d’entreprises régionales qui connaissent actuellement des débrayages répétés. Elle compte utiliser les droits nouveaux des travailleurs pour les inciter « à mettre les choses à nu dans leur entreprise... ».
le 23/11/2023 à 09:24
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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