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La section syndicale CFDT Fenwick de Cenon, dans un communiqué, analyse la situation du groupe et les diverses solutions envisagées.

« Quatre solutions sont donc en concurrence pour sortir Fenwick de l’impasse (Fenwick seul, Lancer-Boss, Matral Saxby, Balkancar). C’est M. Jean-Pierre Chevènement, ministre de l’Industrie, qui prendra lui-même la décision, après son retour de Moscou, la semaine prochaine. Mais auparavant, il a demandé aux syndicats de lui communiquer leurs appréciations concernant les diverses solutions.

« La CFDT ne veut pas cautionner une solution qui comporte des licenciements. Or les quatre solutions en comptent plus de 500 dans la solution Lancer-Boss dès la fin 1983, 460 si Fenwick reste seul d’ici 1984, plus de 400 d’ici la mi-84 dans la solution Balkancar et un nombre indéterminé dans la solution Saxby qui prévoit le passage des 2.500 personnes groupées des deux sociétés à 1950, tous ces chiffres concernant l’ensemble du groupe Fenwick-manutention.

« La CFDT a envoyé une lettre dès aujourd’hui au ministère pour demander des documents écrits et détaillés sur chaque solution ainsi que le plan social correspondant. Car à la CFDT nous le disons : « nous n’avons eu aucun détail précis sur les implications de chaque solution ». Nous avons proposé il y a peu la nationalisation de Fenwick. Or la solution Balkancar prévoit une prise de participation bulgare à 51 %, les 49 % restants pouvant être pris par les banques. Pourquoi l’État ne pourrait-il pas rajouter 2 % ?

« Mais à la CFDT nous ne sommes pas insensibles par ailleurs à la solution Matral Saxby. Cette dernière entreprise également en difficulté, la disposition de l’ouverture vers Fenwick signifierait très probablement pour elle d’importants licenciements, plus importants que si elle pouvait s’associer avec Fenwick. Il faut noter que du côté du ministère, on souligne que c’est la logique industrielle qui l’emportera et que c’est le projet le plus intéressant sur le plan de la poursuite de l’activité qui sera retenu.

« Il ne faut pas oublier non plus un élément politique : si la solution Balkancar était retenue, l’entreprise bulgare aurait la maîtrise de l’industrie française du chariot. Une telle prise de contrôle au sein de l’économie française par un groupe étranger appartenant à un système économique et politique différent pourrait être source de difficultés, ce serait de toute façon une grande première.

« Mais ce qui compte pour les délégués CFDT, c’est le maintien des emplois actuels avec ou sans l’aide des Pouvoirs publics. Nous pensons qu’il y a déjà assez de chômeurs sur Châtellerault et que de serait une mauvaise image du changement que d’en créer de nouveaux. A ce sujet, les délégués CFDT ont déjà pris contact avec le Parti socialiste de Châtellerault et l’Inspection du Travail ».