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Dans un communiqué, l’Union locale CFDT analysant la situation de l’emploi, indique :

« La situation de remploi continue de se dégrader sur le Châtelleraudais où (avec le Loudunais) on comptait fin octobre 1982, 5.281 chômeurs, dont une majorité de femmes (2.735) ; et on estime qu’à peu près 40 % de ces chômeurs, c’est-à-dire environ 2.100, se situent sur la ville de Châtellerault.

« Les menaces qui pèsent sur un certain nombre d’entreprises telles que Fenwick, Jaeger, Aigle-Hutchinson, ne sont pas faites pour arranger la situation, bien au contraire.

« Il semble même qu’un certain patronat joue la carte du pourrissement, pour ainsi dire du sabotage ainsi, on ne peut pas dire que les patrons se soient précipités sur les contrats de solidarité pré-retraite ou réduction du temps de travail ; d’ailleurs, pour ces derniers, il est grand temps que de nouveaux textes soient publiés pour les relancer, car le partage du travail permettra de diminuer le chômage.

« Mais, aujourd’hui, l’avenir est sombre et incertain pour nombre de travailleurs et travailleuses du Châtellerault ; le changement tant promis n’est pas encore arrivé jusqu’ici et faudrait-il, une fois de plus, nous contenter de nouvelles promesses à l’occasion des municipales ? Pour l’Union locale CFDT, il ne peut en être question ! La situation du Châtelleraudais devient dramatique ; elle appelle des mesures particulières pour consolider les entreprises existantes. Implanter de nouvelles industries et services, et aller vers la résorption du chômage.

« C’est pour cela qu’au cours de la dernière réunion du Comité local de l’emploi, le 6 décembre 1982, la CFDT a proposé la tenue d’une réunion à Châtellerault, entre le Comité de l’emploi et des représentants des ministères de l’Industrie et du Plan, notamment. La CFDT se réjouit que sa proposition ait été reprise unanimement par le comité, c’est-à-dire par l’ensemble des représentants syndicaux, patronaux et des élus (majorité et opposition).

« Mais, il faut maintenant que cette réunion se tienne et que s’en dégagent des orientations précises capables de remettre le Châtelleraudais sur la bonne voie. C’est ce à quoi veut s’employer l’Union locale CFDT.