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1179320/01/1983MONTMORILLON

LES FEMMES ET LE TRAVAIL DANS LE MONTMORILLONNAIS

Une enquête des élèves du lycée professionnel...

Dans le cadre d’un projet d’action éducative, un groupe de professeurs du LEP et les élèves ont approfondi depuis janvier 1982 une étude sur « la femme et le travail dans le Montmorillonnais ». La dernière étape de cette réflexion commune est prévue lundi à 15 heures sous forme d’une réunion-débat à laquelle participeront Mme Pierra, déléguée régionale aux Droits de la femme, et deux représentantes syndicales.

Le « gros morceau » de ce projet d’action éducative fut un questionnaire, élaboré par les élèves et distribué dans toutes les entreprises de la ville. On en connaît aujourd’hui les résultats.

Dans leur synthèse, les responsables soulignent que seuls 114 documents ont été retournés : « En conséquence, précisent-ils, en tenant compte du nombre peu important de réponses obtenues, on ne peut pas établir de statistiques ».

Sur les 114 femmes qui se sont « attaquées » au questionnaire : 28 sont fonctionnaires, 9 exercent une profession libérale, il y a aussi 32 emplois privés dans le tertiaire, 21 dans le secondaire et 24 « non précisés ».

La majorité de ces travailleuses suivent un horaire fixe pendant trente-neuf heures par semaine et prennent leur repas chez elles : 77 précisent que leur horaire les satisfait. Cinquante ont un rythme de travail à respecter, 64 effectuent une tâche répétitive. 71 d’entre elles reconnaissent que leur entreprise leur permet de suivre un stage de formation, mais 38 seulement en ont bénéficié.

Trente-six des 114 femmes interrogées sont syndiquées et quatre exercent des responsabilités au sein de leur syndicat ; trois sont déléguées du personnel.

Il semble que toutes ces personnes n’aient pas constaté d’injustices liées à leur « condition de femme » dans leur entreprise. Que leur apporte leur travail ? Un complément d’argent pour le foyer et une indépendance financière, mais aussi plus de nervosité et moins de temps libre.

Dans l’ensemble, leur activité professionnelle n’a pas eu d’incidence sur leur vie de mère, si ce n’est pour la garde des enfants. Cependant, l’absentéisme pour maladie des enfants, fatigue... est relativement important : quarante-huit femmes ont eu besoin d’un congé au cours de l’année écoulée.

En conclusion, quarante-et-une des questionnées souhaiteraient travailler partiellement et douze s’arrêter.

Ces résultats, ainsi que la catégorie des femmes qui ont répondu au questionnaire, sont sans nul doute au centre des débats, lundi prochain au LEP.

 

 

le 29/11/2023 à 09:32

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

femme, enquête, questionnaire

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