CGT

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Une réunion régionale de préparation s’est tenue à la maison du peuple en présence de M. Georges Lhericel, secrétaire général de la Fédération du bois, afin de discuter et mettre au point les détails du congrès de Châtellerault de cette fédération (200 congressistes attendus les 20, 21, 22 et 23 avril).

La raison de ce choix du Poitou-Charentes, pour ces « Assises nationales bois » ? Tout simplement l’importance de la filière en cette région, qui emploie 11.832 personnes (contre plus de 13.000 en 1975), la renommée des massifs forestiers et enfin les problèmes qui ont récemment surgi et qui, selon les responsables cégétistes, découlent de la politique suivie par le précédent gouvernement et le peu d’empressement que mettent les entreprises à investir, à moderniser, à créer des emplois.

Un exemple est avancé : la construction des centrales nucléaires, qui fait appel à des milliers de mètres carrés de coffrages, n’a trouvé aucun industriel français pour ce marché (Belgique et RFA suppléeront cette carence !).

Si, parmi les 20.000 entreprises françaises qui emploient près de 300.000 salariés, beaucoup ont été touchées (fermetures, diminution d’effectifs, restructurations) beaucoup sont situées en Poitou-Charentes où les problèmes ne manquent pas chez Mescle, Ranger, Meubles de Lussac, Couturier et Rougier...

Pour la France, ce sont 20.000 emplois supprimés et 3.000 entreprises « rayées »...

D’ici avril, la CGT diffusera largement ses propositions sur le plan industriel, le domaine des machines à bois (où l’on est également tributaire de l’étranger), le papier (!), le recyclage, le carton, les industries de transformation et conclut que les « fonds publics ou para-publics doivent avant tout servir à “réanimer” la filière bois qui ne tourne actuellement qu’à 40 % de ses possibilités ».

Dès maintenant, les responsables de ce syndicat développent l’idée de limiter les importations quand on peut produire français et associer les travailleurs à cette reprise. Le chapitre des salaires ne sera pas oublié à Châtellerault, 40 % des travailleurs du bois étant actuellement rémunérés au SMIC !