1183709/03/1983POITIERS
L’« entreprise » de la Vienne qui emploie le plus de femmes, c’est incontestablement le Centre hospitalier régional et universitaire : environ 2.550 sur un effectif total voisin de 3.500, tous services confondus (soit près de 75 % de femmes).
Le syndicat CGT du CHRU n’a pas manqué l’occasion de cette « journée internationale des femmes », pour affirmer notamment que le travail, « plus qu’une source de revenu, doit être un moyen d’épanouissement et de formation aussi bien pour les hommes que pour les femmes ». Or, affirment les femmes de ce syndicat, « nous devons assurer des journées souvent très dures physiquement, notre droit à la participation démocratique dans les services et notre besoin de nous affirmer en tant que personnes, sont le plus souvent bafoués ».
L’absentéisme qui leur est souvent reproché est « d’abord causé par la pénibilité du travail (7 h 30 le plus souvent à piétiner sur place, à porter des charges lourdes comme à la blanchisserie mais aussi chez les soignantes, etc.), qu’augmente encore le manque d’effectif ». Le syndicat dénonce le fait qu’il y ait de plus en plus de non-remplacements, et réclame la suppression des heures supplémentaires par l’embauche de personnel. Une vie de famille difficile, des accidents du travail, comme des infections ou maladies dermatologiques, et même des cas de contagion (plusieurs cas de tuberculose récemment), s’ajoutent à la grossesse (72 % des employées ont moins de 34 ans) pour expliquer cet absentéisme.
Le syndicat réaffirme, pour améliorer ces conditions de travail, un certain nombre de revendications. Par exemple : un agrandissement de la crèche, dont les soixante places sont notoirement insuffisantes, et son ouverture les week-ends et jours fériés. Ou encore la possibilité d’appliquer effectivement la circulaire sur le travail à temps partiel, et l’ouverture du restaurant le soir et les week-ends et jours fériés.
Mais d’autres revendications rappelées dans une motion déposée hier à la direction, visent plus généralement « le respect de la part de nos supérieurs hiérarchiques, mais aussi de la part de nos compagnons de travail qui ont encore trop souvent tendance à reprendre à leur compte le discours de la bourgeoisie sur les femmes-êtres inférieurs par nature ». Un respect qui passerait concrètement et entre autres, choses, par « l’attribution de blouses en tissu non-transparent... ».
Le problème des aides-soignantes au CHRU
Le syndicat CGT du CHRU informe que ses différentes interventions « ont permis de débloquer la situation des vingt aides-soignantes licenciées arbitrairement au début de l’année par la direction générale ». Cinq ont trouvé un emploi hors du CHR, et treize ont été reprises. Restent à traiter les cas de deux d’entre elles, et celui de trois élèves qui ont échoué à leur examen de fin d’année et se trouvent au chômage. « Grâce à l’action de la CGT menée avec les agents des services intérieurs », a été obtenue en outre « la stagiarisation de vingt-et-un agents auxiliaires dont quatorze à compter du 1er mars... ».
le 29/11/2023 à 12:46
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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