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Dans un long communiqué, le syndicat CGT du CHRU procède à sa propre analyse des motivations des étudiants en médecine, chefs de clinique et internes actuellement en grève, mettant en doute le caractère purement revendicatif de certains de ces mouvements.

Il demande aux intéressés de ne pas “se faire piéger par les nostalgiques de l’avant 10 mai” et rappelle qu’en 1980, les médecins du CHRU avaient cru devoir attirer l’attention sur les conséquences d’une grève illimitée du personnel et “la contre-propagande que ce mouvement crée fatalement dans l’opinion publique, risquant d’entraîner de ce fait une chute de la clientèle”, insistant aussi sur le fait que l’hôpital représente un service public prioritaire.

Le syndicat CGT poursuit :

”Aujourd’hui, ces mêmes médecins mettent en péril l’hôpital public, ils n’hésitent pas, tel le président de la Commission médicale consultative, à inviter leurs collègues généralistes à réduire les prescriptions d’hospitalisation.

« A noter la passivité avec laquelle la direction du CHRU laisse faire certains faits à l’hôpital, ce laxisme est à nos yeux une complicité de l’action des “revenchards” du 10 mai.

- La CGT ne soutient pas la grève des internes et des chefs de cliniques, celle-ci est injustifiable. Ils ont déjà obtenu satisfaction sur beaucoup de points, seule la négociation leur permettra d’être entendus ;

- La CGT soutient les organisations d’étudiants qui demandent à négocier réellement sur les décrets d’application de la réforme de leurs études.

- La CGT souhaite que la concertation toujours plus approfondie avec les intéressés, aboutisse à l’élaboration de décrets correspondant au mieux aux préoccupations des étudiants et aux exigences d’une formation de haut niveau répondant aux besoins de la population ».