1186201/04/1983CHATELLERAULT
A propos du Comité local de l’emploi, l’Union locale CFDT du Châtelleraudais communique :
“Mis en place en décembre 1981, le Comité local de l’emploi ne s’est pas réuni depuis le 14 janvier 1983, Mme Abelin ayant décidé d’annuler la réunion prévue le 14 février.
“La CFDT a regretté publiquement à plusieurs reprises les difficultés de fonctionnement du comité ; le contenu des réunions s’en tient le plus souvent à l’examen des chiffres sur l’emploi, les contrats de solidarité et l’accueil des jeunes de 16 à 18 ans aux permanences ; la composante patronale est toujours réticente à populariser efficacement les possibilités de création d’emplois en incitant les employeurs à développer les contrats de solidarité, notamment par la réduction du temps de travail ; les sièges vides sont de plus en plus nombreux tant du côté patronal que de celui des élus locaux.
“A la CFDT, nous osons espérer que cette situation ne durera pas ; et nous pensons là au changement récent de la municipalité de Châtellerault qui devrait constituer un renforcement de l’action du comité pour l’emploi, vu la campagne électorale que la liste de gauche a mené en mettant la priorité à l’emploi. Et, soit dit en passant, ce n’est certes pas à M. Abelin de réclamer à cor et à cri (communiqué de presse du 31/3/83) la tenue d’une réunion du comité ; lui qui, avec l’ancienne municipalité, a toujours refusé les moyens matériels et financiers indispensables au fonctionnement.
“A la CFDT, nous pensons que le moment est venu de redonner un nouveau souffle au comité de l’emploi ; pour cela, il faut notamment s’appuyer sur la Charte des Comités publiée en février 1983 par M. Le Garrec, alors délégué à l’emploi, qui rappelle notamment que si les comités locaux de l’emploi doivent constituer une structure souple, capable de mobiliser les partenaires locaux, un support technique permanent, condition de la continuité de leurs travaux et du caractère opératoire de leurs propositions parait pour le moins souhaitable.
“Le texte rappelle également que grâce à la concertation, les comités peuvent être le lieu d’une prise en charge active de la politique de développement et d’emploi au niveau local, en exerçant leur action dans deux directions : le partage du travail par la promotion des contrats de solidarité et la réflexion sur la formation professionnelle mise en place dans le bassin d’emploi. D’autre part, le texte souligne la nécessité du soutien actif du Commissaire de la République pour la mise à disposition par les services de l’État de tous éléments d’informations nécessaires, et pour que les propositions émises par le comité puissent être suivies d’effet. Enfin, en ce qui concerne les entreprises en difficulté, est redite l’utilité que le comité soit tenu informé de l’évolution du dossier pour permettre le concours positif des diverses parties.
“La CFDT demande donc que le comité reprenne rapidement ses travaux, en commençant par se donner les moyens matériels et financiers d’un fonctionnement efficace, notamment pour qu’il puisse appuyer ses délibérations sur des observations précises de la situation économique et sociale locale et pour qu’il soit en capacité de mettre en œuvre lui-même ses décisions”.
le 07/12/2023 à 11:40
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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