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La situation de l’emploi déjà peu brillante en Montmorillonnais ne cesse de se dégrader et une nouvelle étape va être franchie dans le mauvais sens au cours de la semaine prochaine.

Installée depuis dix ans dans la zone industrielle de la route de la Trimouille, la SEA (société électronique et automatisme) pour laquelle la commune a récemment financé un agrandissement au titre d’usine relais, connaît en effet des difficultés.

Cet atelier à main d’œuvre essentiellement féminine, possède une double activité dans le domaine de la micro-mécanique : d’une sous-traitance pour les autoradios (et autres enceintes acoustiques) et plaques de machines-outils à vocation civiles et militaires ; d’autre part, fabrication propre de matériel de télésurveillance de type industriel.

Le décalage de temps considérable existant entre l’étude d’un prototype, son agrément, la commande et l’approvisionnement, fait que la livraison intervient parfois une année plus tard alors que la marge financière est extrêmement étroite, notamment en sous-traitance.

Dans un marché difficile – et sans parler de la concurrence des composants japonais – le blocage de septembre semble avoir porté un coup fatal à l’entreprise bien qu’il existe une clientèle potentielle.

Quoi qu’il en soit la SEA est arrivée à un point où de graves décisions doivent être prises : des négociations sont en cours à l’issue desquelles, dans le milieu de la semaine prochaine, il y aura de toute façon des licenciements.

Vingt-cinq que 75 personnes dans le meilleur des cas, c’est-à-dire si un contrat de solidarité accompagné de certains aménagements d’horaires est signé. Mais 33 si un terrain d’entente n’est pas trouvé.