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Hier matin, comme prévu, le comité d’entreprise de Stanley-Mabo, élargi aux délégués du personnel, s’est réuni sous la présidence de M. Barthélémy, directeur. La fermeture de l’usine a été officiellement annoncée. Elle figure à l’ordre du jour du prochain comité central qui se tiendra le 27 avril à Besançon. L’arrêt des fabrications à Châtellerault est prévu pour le 15 juin prochain. Le transfert sur l’établissement de Besançon s’effectuera entre le 15 juin et le 14 juillet.

Pourquoi le groupe Stanley prend-il cette décision « il s’agit a-t-il été déclaré aux délégués, de réduire les frais de fonctionnement découlant de la double structure (allusion aux deux usines de Châtellerault et Besançon). Ces frais ce sont principalement ceux relatifs au chauffage, la maintenance et à la sécurité du bâtiment, des transports et déplacements, aux impôts fonciers et taxes professionnelles et aux assurances. L’économie réalisable est d’un minimum de 150 000 F ».

Soixante-quatorze postes de travail (et non 73 comme cela a été dit par erreur) seront ainsi supprimés à Châtellerault soit la totalité de l’effectif.

Un plan social a été proposé, les principales dispositions en sont les suivantes : transfert des personnels volontaires sur Besançon ; départs spontanés avant les six mois (avec l’indemnité de congédiement) ; licenciement économique pour les salariés ne désirant pas être transférés à Besançon ; enfin (assurance verbale) une aide au replacement dans la région et une aide à l’information.

La section syndicale (très largement majoritaire) a décidé de continuer à travailler pour l’instant, mais en bloquant tous les produits destinés à Besançon. Elle a décidé également de rencontrer les pouvoirs publics et en premier lieu Mme Edith Cresson.