1190430/04/1983POITIERS
“Non au forfait hospitalier » - Grève des internes = danger”
Lors du dernier congrès fédéral CGT, dans le souci d’élargir sa représentativité, l’Union syndicale de la Santé et de l’Éducation spécialisée de la Vienne était transformée en Union syndicale de la Santé et de l’Action sociale.
C’est donc celle-ci qui tenait son congrès vendredi matin aux bois de Saint-Pierre, sous la conduite de Michel Rogeon, secrétaire général et avec la participation des représentants des différentes sections concernées du département.
Au cours du débat, qui fut particulièrement animé, il fut enregistré les progrès réalisés depuis mai 81 mais également étaient relevées les “insuffisances”.
C’est justement pour faire entendre et appuyer ses revendications que la CGT Santé-Action sociale, organise du 2 au 6 mai une semaine d’action, avec un temps fort le 5 mai.
Il s’agira avant tout d’informer, discuter, agir auprès de la direction des établissements hospitaliers, la DASS, la préfecture et les élus de la majorité pour leur faire connaître leurs désaccords et leurs propositions.
Au CHS, les syndicalistes envisagent des débrayages permettant des temps d’explications et au CHR, motions et discussions sont également prévues. Les mots d’ordre de cette semaine d’action sont principalement :
- Non au forfait hospitalier : une erreur fondamentale et une injustice ; “Il y a de l’argent à récupérer dans les dettes patronales”.
- Pour le maintien et la progression du pouvoir d'achat diversifiés selon les niveaux de rémunération ;
- Nécessité et urgence d’accélérer les discussions sur la réforme des grilles de salaires de la fonction publique ;
- Intégration des salariés de la santé dans la réforme du statut de la Fonction publique ;
- Amélioration des conditions de travail en concertation avec les intéressés.
“On va vers l’accident”
Les responsables de la CGT Santé-Action sociale se sont également prononcés sur l’actuelle grève des internes et chefs de clinique pour attirer l’attention sur ses dangers.
“Pour nous, disent-ils, c’est une grève des soins qui a forcément des conséquences sur la santé des hospitalisés et des personnes en attente dont la file s’allonge”.
“C’est intolérable, on va vers l’accident, car comment savoir toujours ce qui est urgent et ce qui ne l’est pas ?” déclare M. Rogeon. “Il n’est pas possible de mettre en cause plus longtemps le système hospitalier qui est menacé d’asphyxie. On va à la catastrophe financière et c’est encore la Sécurité Sociale qui trinquera !”.
“Si le mouvement est juste, il doit prendre d’autres formes” estime encore le secrétaire général.
M. Marc Laprie confirme la gravité de la situation en signalant la baisse d’activité de plusieurs services et des consultations (- 35 %). Il regrette que M. Santrot, par deux fois sollicité, n'ait pas encore réuni le conseil d’administration du CHR sur cette question. De même, il n’admet pas que le président de la Commission médicale consultative ait pu inviter ses confrères libéraux à diriger leurs malades vers le secteur privé.
Le représentant de l’éducation spécialisée regrette quant à lui que son secteur relève toujours du privé et souligne l’insuffisance des structures d’accueil pour handicapés adultes.
le 07/12/2023 à 16:42
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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