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En dépit des nombreuses séances de négociations qui se sont poursuivies dans la journée d’hier, aucun accord n’est intervenu entre la direction de la Société des Transports Poitevins et le personnel en grève.

La grève se poursuit donc aujourd’hui et, de ce fait, il y aura encore très peu d’autobus en circulation à Poitiers.

Compte tenu de la gêne persistante causée aux usagers, le député-maire, M. Santrot, avait souhaité, hier, s’exprimer sur le contexte du conflit, les revendications essentielles visant à une augmentation de salaire et à la réduction du temps de travail.

“Les personnels se réfèrent à des indices pratiqués dans d’autres réseaux et ceux des transports publics urbains qui, s’ils sont sensiblement supérieurs ne concernent que douze mois de salaires alors qu’à la STP, les revenus annuels sont de treize mois hiérarchisés plus trois quarts d’un quatorzième mois non hiérarchisé correspondant au salaire d’un chauffeur, indice 200”.

“Nous avons proposé le quatrième quart, de plus, le planning des augmentations est de, cette année, de 2 % aux 1^er janvier, 1^er avril et au 1^er juillet ainsi que 1,5 % au 1^er octobre, le point devant ensuite être fait en se référant à l’indice INSEE”.

M. Santrot précise aussi d’une part que depuis deux ans le système d’augmentations anticipe sur l’indice de l’INSEE et que, d’autre part, depuis septembre le temps hebdomadaire de travail est de 38 heures, payées 40.

“On ne peut cumuler des avantages nationaux et locaux” estime M. Santrot qui affirme que, financièrement, il n’est pas possible d’aller plus loin mais que la poursuite de la réduction du temps de travail peut se concevoir dans le cadre d'un contrat de solidarité.

La grève reconduite à 80 %

De son côté, la CGT nous a remis la déclaration suivante :

“La CGT, après avoir fait part au personnel des propositions de la direction et souligne que certaines d’entre elles, notamment sur la réduction du temps de travail, sont des avancées positives sur lesquelles on peut s’appuyer pour l’avenir : la CGT a pris acte du vote démocratique des travailleurs qui, dans une large majorité, a décidé la reconduction de la grève (80 %).

La CGT après une assemblée générale de ses adhérents et sympathisants a décidé de poursuivre l’action.

Et dans le cadre de la progression du pouvoir d'achat propose : de négocier sur la base d’une augmentation supplémentaire de 2,5 % au 1^er juin 1983.

D’autre part, la CGT tient à préciser qu’elle fera tout ce qui est en son pouvoir pour rendre le service public aux usagers”.