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Un contrat de solidarité permettra de réduire le temps de travail

Les bus des transports urbains du District ont refait leur apparition hier en début d’après-midi dans les rues de l’agglomération, à la grande satisfaction des usagers après 7 jours et demi de grève.

Les discussions du week-end, en effet, n’avaient pas permis la conclusion d’un accord entre les deux parties. Hier matin, à l’heure de l'embauche, le personnel s’était rassemblé pour se prononcer sur la suite du mouvement, et la grève avait été reconduite par 57 voix sur 112 votants (dont 7 nuls). Un résultat qui montre bien l’état de division du personnel auquel avait abouti le conflit.

Dans la matinée, les négociations reprenaient pour aboutir finalement à un protocole d’accord sur la base des propositions formulées samedi par la direction générale et signé entre celle-ci et les syndicats CGT et CFDT, mais non par FO.

Dans un communiqué, le député-maire et président du District précise que l’accord est intervenu sur les points suivants :
- augmentation des salaires, à compter du 1^er juin au lieu du 1^er juillet. Une négociation doit intervenir sur le système de rémunération actuel dans le cadre des accords nationaux et locaux.
- diminution du temps de travail : l’objectif 35 heures au 31 décembre 1985 sera négocié dans le cadre d’un contrat de solidarité. Ainsi la signature d’un tel contrat de solidarité permet à la Société des Transports Poitevins et à ses travailleurs de participer à la lutte contre le chômage par la création d’une quinzaine d’emplois.

Cet accord résulte donc de la volonté commune des élus du District et des salariés de la STP de rendre aux Poitevins leur service public de transport.

FO est “révoltée”

Le syndicat FO se déclare “révolté devant l’attitude de la municipalité qui se réclame de la démocratie et de la concertation pour être élue et qui, après, se comporte en patron de combat. FO reste sur ses positions et conteste l’interprétation de la municipalité sur la convention collective”.

FO considère que les autres syndicats ont “cassé la grève” et que les salariés des transports urbains “resteront les parents pauvres des autres départements en ce qui concerne les salaires…”.