1194626/05/1983POITIERS
Aujourd’hui 26 mai se déroule une journée nationale d’action de la CFDT, que les sections et les syndicats doivent mettre à profit d’une part pour expliquer leurs positions en particulier vis-à-vis des mesures gouvernementales, d’autre part pour avancer leurs revendications en mettant l’accent sur l’emploi et la durée du travail. Des initiatives diversifiées sont prévues dans le département, dans le secteur public comme dans les entreprises privées.
Ainsi, le syndicat CFDT des PTT appelle-t-il à une grève qui peut aller jusqu’à 24 heures dans certains services. Dans les assemblées générales qui doivent avoir lieu par service également, les agents seront notamment amenés à débattre de l’organisation du travail en fonction de l’évolution des PTT (automatisation, gestion informatisée, etc.). Tandis qu’à l’INSEE, une grève d’une demi-journée est prévue.
Pas d’arrêt de travail prévu, par contre, par le Syndicat départemental Santé-Sociaux, qui cependant réaffirme avec force son mécontentement et ses objectifs. La “rigueur” en effet se fait sentir dans ce secteur également : dans le public “60 postes créés dans les hôpitaux pour 423 nécessaires, et dans le secteur social, 5 postes créés pour 52 nécessaires”. Les établissements du secteur social sont amenés à “une diminution progressive des activités et du service rendu aux usagers, par l’application stricte de 7,2 % d’augmentation pour le fonctionnement”. Le syndicat note encore que “le manque de crédits et de moyens, par le verrouillage du financement du Conseil général, bloque tout projet de restructuration (CEP Echeneau), ou d’extension de service (SISA à Châtellerault, stages d’insertion, équipes de prévention)”.
La réduction du temps de travail est “aux oubliettes” et il n’y a “aucune avancée significative” pour les conventions collectives, déplore la CFDT pour qui “le gouvernement fait fausse route” et qui fait des propositions au plan national pour “éviter des charges supplémentaires sur le dos des travailleurs”.
Pour sa part, la CFDT du CHRU-CHSV, qui a déjà fait connaître son opposition au “plan d’austérité Delors”. s’adresse à l’occasion de cette journée aux autres syndicats de l’établissement, avec qui elle estime pouvoir faire l’unité d’action sur de nombreux points.
Au plan interprofessionnel, cette journée n’est évidemment qu’une étape dans l’action de la CFDT, qui déplore qu’il n’y ait toujours pas de contrat de solidarité reposant sur la réduction concertée de la durée du travail (il y en a un en négociation à l’Association départementale pour la sauvegarde de l’Enfance et de l’Adolescence). Ainsi, le 4 juin, huit militants de la Vienne et soixante-deux de la Région, seront parmi les cinq mille “cédédistes“ présents à Stuttgart, où la Confédération européenne des Syndicats organise le premier rassemblement international pour la réduction du temps de travail.
le 26/12/2023 à 09:33
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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