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1196511/06/1983VIENNE

AIDE SOCIALE : M. MONORY RÉPOND À FORCE OUVRIÈRE

“Surpris” par la lettre de FO à la suite de ses déclarations sur l’aide sociale, (...), M. Monory répond en ces termes au syndicat :

“.... Les arguments que vous avancez vont bien au-delà des expressions que j’ai cru devoir donner à mes collègues de l’arrondissement de Poitiers, sur les mesures que le Conseil général entend mettre en place, afin de parfaitement maîtriser l’évolution des dépenses d’aide sociale.

Comme vous le savez sans doute, ces dernières représentent 55 pour cent des crédits votés lors du budget primitif et il m’apparaît donc nécessaire d’assurer dans l’avenir leur engagement avec beaucoup de prudence, afin d’une part, de maintenir le niveau de nos investissements à un niveau satisfaisant, car ils conditionnent en partie l’activité de nos entreprises locales et d’autre part, de ne pas peser trop lourdement sur la charge fiscale imposée aux habitants de la Vienne.

C’est dans cet esprit que le Conseil général entend créer un poste de conseiller à l’Action sanitaire et sociale, qui aura pour tâche d’apporter à l’assemblée toutes suggestions utiles sur les orientations qui devront être arrêtées en matière d’aide sociale.

En effet, le transfert des compétences qui interviendra dans ce domaine, dans le cadre des lois sur la décentralisation, nous fait redouter un certain désengagement de l’État et les nouvelles responsabilités qui nous seront confiées peuvent fort bien ne pas être accompagnées de l’intégralité des ressources financières correspondantes.

Dans la mesure où les crédits d’État décentralisés subiraient une réduction de l’ordre de 10 pour cent - et des décisions récentes de cette nature, notamment dans le secteur des travaux publics, des équipements ruraux ou des constructions scolaires, nous font craindre qu’il pourrait en tête ainsi - le Conseil général se verrait contraint de majorer ses recettes fiscales d’environ 20 pour cent pour être en mesure de faire face aux seules dépenses d’aide sociale.

Telles sont les explications que j’ai cru devoir donner aux maires de l’arrondissement de Poitiers, sans porter à aucun moment une appréciation défavorable sur le travail accompli par les agents de la direction départementale des Affaires sanitaires et sociales.

Je tiens au contraire à souligner le dévouement dont la très grande majorité d’entre-eux font preuve et je suis persuadé qu’ils ont le souci de participer activement à la politique définie par le Conseil général, dont la volonté est adurer le maximum d’efficacité aux fonds publics qu’il a la charge de gérer.

Vous conviendrez enfin que le nouvel exécutif départemental a toujours tenu à respecter les règles de la plus grande concertation avec les représentants du personnel et qu’ils vous a notamment été donné, chaque fois que vous l’avez souhaité, de rencontrer mon collègue vice-président, chargé des Affaires sociales et sociales et le responsable des services départementaux... ».

 

 

le 26/12/2023 à 13:18

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

travailleurs sociaux, budget

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