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1198707/07/1983POITIERS

LA CGT A PRIS EN MAIN LES PROCHAINES ÉLECTIONS À LA SÉCURITÉ SOCIALE

Réunis en comité régional, les responsables CGT de Poitou-Charentes ont débattu essentiellement mardi matin à Niort des problèmes liés aux prochaines élections à la Sécurité Sociale.

La CGT travaille actuellement pour qu’un maximum de ressortissants soient couchés sur les listes électorales. Un important travail est fait à tous les niveaux et l’on peut dire que la CGT prend très au sérieux ces élections qui se dérouleront le 19 octobre.

Pour la CGT, « la Sécurité Sociale existe avec ses imperfections, mais elle existe quand même et il n’est pas question de laisser le CNPF la remettre en cause ». Pour remédier à son déficit, la CGT préconise notamment de réaliser des économies dans la gestion des établissements hospitaliers, en organisant la prévention des accidents du travail d’une manière plus complète et en récupérant au moins une partie de la dette patronale à l’égard de la Sécurité Sociale.

Les accidents du travail ont été au nombre de 37.375 en 1981 et ils ont coûté à la collectivité 300.000.689 F ; avec ces chiffres, on comprend facilement l’intérêt qu’il y a à tout faire pour éviter les accidents. Ils ajoutent naturellement à la détresse et aux souffrances que provoquent des blessures ou une disparition.

La CGT affirme que les entreprises de la région Poitou-Charentes devaient globalement 521.438.049 F au 31 décembre 1982 et estime que sur cette somme importante, 30 à 40 % sont récupérables. Dans toute la région, ce serait les patrons de la Vienne qui seraient les plus mauvais payeurs selon la CGT avec 38 % de la dette, suivis par leurs collègues de la Charente avec 34,71 %, puis des Deux-Sèvres avec 31,18 % et la Charente-Maritime avec 29,69 %.

Tout ceci, multiplié par toutes les régions, fait que la Sécurité Sociale connaît les difficultés que l’on sait. A quoi il faut ajouter, selon la CGT, « la volonté de la Caisse Régionale d’Assurance Maladie de laisser pourrir la situation : ainsi, pour obtenir le paiement de sa retraite, il faut en moyenne 125 jours au nouveau retraité avant de recevoir le premier franc ». La CGT demande donc qu’une avance soit versée notamment aux veuves sur leur pension de réversion pour leur permettre d’attendre et, pour raccourcir ce délai, d’augmenter en conséquence le personnel chargé du traitement des dossiers. Dans le cadre de la campagne pour ces élections, la CGT a prévu d’organiser, le 23 septembre, un meeting avec Henri Krasucki à Poitiers.

 

 

le 27/12/2023 à 09:12

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

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