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1201002/09/1983POITIERS

DÉBRAYAGE À GMO CONTRE UN PROJET DE 23 LICENCIEMENTS

Rien n’est irréversible assure la direction

Hier matin, la quasi-totalité des 150 salariés de GMO, à « La Folie » (sortie Nord de Poitiers) a cessé le travail pour la durée de la réunion du comité d’entreprise : celui-ci en effet, était saisi d’un projet de 23 licenciements pour motif économique.

Connue dans la région, du fait de son ancienneté, sous le sigle « GMO », l’entreprise s’appelle en réalité Société d’Approvisionnement pour les études commerciales (SAPEC) depuis sa fusion, le 29 novembre dernier, avec un concurrent implanté dans l’Oise, Copemetal. Sous forme coopérative, elle distribue des produits de quincaillerie et pour l’équipement de la maison à quelque 800 points de vente en France (enseignes GEMO et Maison-Conseil). L’effectif total comprend 150 salariés à Poitiers, environ 230 à Breuil-le-Sec (Oise) et une quinzaine dans, un entrepôt du Var récemment créé. Les licenciements pourraient être répartis sur ces trois établissements, selon une ventilation qui n’est pas connue.

Les représentants du personnel (non syndiqués) nous ont déclaré comprendre d’autant moins ce projet que, si l’activité est en légère baisse, d’importants investissements ont été réalisés récemment (achat d’un terrain à Poitiers, outre l’entrepôt du Var et de camions).

Les licenciements résulteraient pour eux de la réorganisation consécutive à la fusion, et contredisent les assurances qui leur avaient été données jusqu’ici. Des rumeurs circulent même d’un second projet de licenciement collectif dans les mois à venir, et les possibilités de pré-retraites ont été épuisées à la faveur d’un récent contrat de solidarité. Ils sont en tout cas sortis de la réunion du comité d’entreprise avec le sentiment que ces 23 départs étaient irréversibles, et le personnel attend de plus amples précisions pour décider d’autres actions éventuelles.

Le responsable de l’entreprise, M. Chapenoire, assure au contraire que la situation n’est « pour l’instant ni tragique ni même inquiétante » et que ce projet n’est pas irréversible : « C’est une précaution décidée par le conseil d’administration de manière, compte tenu de la longueur de la procédure, à ne pas être mis au dépourvu si des départs deviennent indispensables ».

Le projet vise éventuellement à réaliser des économies, dans une entreprise où les charges salariales représentent 65 % du total. Mais parallèlement, « des mesures sont prises pour développer le chiffre d’affaires », ajoute le PDG et la restructuration des services n’est pas achevée et par conséquent n’a pas porté tous ses fruits.

Bien au contraire, c’est aux perturbations provisoires », consécutives à la fusion, que la direction attribue les quelques difficultés enregistrées en début d’année (et qui s’ajoutent au tassement de la consommation). Mais les résultats de juillet marquent un redressement et le chef d’entreprise compte sur une confirmation de cette tendance en fin d’année, qui permettrait de ne pas mettre à exécution ce projet de licenciement.

 

 

le 02/01/2024 à 11:09

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

commerce, quincaillerie, groupe, licenciement

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