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Le bureau de l’UD CGT commente comme suit cette rentrée :

« La rentrée scolaire va s’effectuer alors que le pouvoir d’achat des familles aura subi une baisse sensible ; son coût souvent important en sera d’autant plus ressenti par les familles et notamment les plus démunies.

« En effet, on peut estimer qu’une rentrée sans les fournitures coûte approximativement : au primaire, 160 à 260 F ; de la 6^e à la 4^e : 1.300 F, un début de CAP commercial 2.300 F, CAP industriel 3.000 F (dont 1.400 F d’outillage). Pour une famille aux revenus moyens, de telles sommes représentent une incitation à raccourcir, voire interrompre les études de l’enfant.

« C’est pourquoi, la CGT juge que l’augmentation de 12 % de la prime de rentrée reste très en-dessous de ce qui est nécessaire, d’abord parce qu’elle est en retrait de celle des prestations familiales et qu’elle ne touche qu’une famille sur six et enfin parce qu’elle est indifférenciée, quel que soit le niveau d’étude suivi.

« L'accueil des élèves risque aussi de poser des problèmes. Malgré les orientations positives du gouvernement depuis deux ans, la CGT considère que les moyens ne suivent pas : que ce soit budgétaires, en enseignants ou en personnels, de telles pauses risquent de compromettre rapidement les premiers points marqués contre l’échec scolaire et la sélection sociale. Lorsque cinq mille postes sont créés au plan national, qu’il n’y en a aucun pour la Vienne en primaire, et seulement moins d’une dizaine en secondaire ; les inquiétudes sont fondées. Cette situation engendre une détérioration des conditions de travail des enseignants qui ne manquera pas de se répercuter sur les élèves. La CGT ne saurait accepter cette situation.

« L’atout pour notre pays réside, nous le pensons, dans une jeunesse bien formée, apte à maîtriser les technologies du futur.

« C’est pourquoi la CGT est vigilante sur ces questions et appelle les travailleurs à se mobiliser pour agir partout où ce sera nécessaire.

« Dans l’immédiat, la CGT propose six mesures :
- dans le cadre de la gratuité progressive des manuels scolaires et des équipements, gratuité immédiate pour les élèves de première année de LEP ;
- exonération de la TVA sur les fournitures scolaires ;
- gratuité des transports, des frais de scolarité et de pension pour les enfants de chômeurs ;
- relèvement exceptionnel de 10 % de la valeur de la part et du plafond d’attribution des bourses ;
- allocation de rentrée attribuée sur la base du plafond qui sert de référence pour le complément familial ;
- modulation de cette allocation, de telle sorte que la prise en charge des frais de rentrée soit fonction du niveau d’entrée ».