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1203824/09/1983POITIERS

H. KRASUCKI DÉCLARE À POITIERS : L'ESPRIT D'ENTREPRISE N'EST PAS DU CÔTÉ DU PATRONAT…

A partir des exemples de Tesserault et de la RAMO

Plus de deux mille personnes sans doute, venues des quatre départements de Poitou-Charentes ont accueilli hier après-midi aux Arènes de Poitiers et dans une ambiance chaleureuse le secrétaire général de la CGT Henri Krasucki. Des militants qui pour la plupart, même pour les plus anciens, n’avaient jamais connu une telle rencontre avec le leader de leur organisation.

Pour la circonstance, des stands étaient dressés qui présentaient non seulement les activités de certains syndicats, comme celui des affaires sociales ou d’associations proches de la CGT mais aussi des productions de trois entreprises du Poitou-Charentes en difficulté : les caravanes Tesserault de Poitiers, un tour de la RAMO à Niort et un bateau Dufour de La Rochelle.

Trois entreprises « phares » choisies par la CGT pour illustrer le rôle des travailleurs et du syndicat « quand les patrons renoncent », et qui font dire au secrétaire régional, Jean-Pierre Jallais, avant Henri Krasucki lui-même, que « l’esprit d’entreprise n’est pas du côté du patronat ».

A propos de Tesserault, le secrétaire régional a souligné : « Nous tenons l’entreprise à bout de bras depuis quatre ans, il est possible de conduire le redressement à terme si on ne baisse pas pied ».

Pour la RAMO, « dont tout le monde dit qu’elle fait les produits qu’il faut sur le marché, de l’inspecteur d’Académie à la Régie Renault », la CGT a rendez-vous le 28 septembre au ministère de l’Industrie et « entend en revenir avec des engagements clairs ».

S’appuyant sur ces exemples, M. Jallais a relevé : « qui aujourd’hui lutte, propose et se mouille pour l’emploi, sinon la CGT ? Les travailleurs sont entendus par la majorité de gauche du conseil régional, mais il semblerait que ça bloque de nouveau du côté de la préfecture de Région... ».

Evoquant plus tôt le problème des salaires il avait qualifié d’inacceptables des écarts de 500 F par mois par rapport à la région parisienne. Des réalisations comme le TGV Atlantique, le port de La Pallice et la centrale de Civaux, dit encore J.-P. Jallais, « doivent se traduire par des résultats économiques mais aussi sociaux : serait-il pensable que la centrale de Civaux soit construite par des ouvriers au SMIC ? ».

Henri Krasucki, interrompu à de nombreuses reprises par des applaudissements nourris, devait lui-aussi évoquer ensuite des cas d’interventions de la CGT en Poitou-Charentes, dans le passé - « où en serait Gallus à Châtellerault sans nous ? » - ou à venir : « est-il normal que le centre hospitalier régional consomme des tonnes de produits alimentaires importés dans une région de production ?
(Lire également en Centre-Ouest)

Incident avec la LCR

Des militants de la Ligue communiste révolutionnaire ont été « agressés physiquement » à l’entrée du meeting par « des membres du service d’ordre CGT, qui leur ont « arraché tracts et journaux » : la LCR « proteste énergiquement » contre « ces méthodes honteuses pour le mouvement syndical », dont elle attend qu’elles soient dénoncées par H. Krasucki et l’UL CGT de Poitiers.

Photos : Henri Krasucki avec, à gauche Jean-Pierre Jallais, secrétaire du comité régional, et à droite Francis Martin, secrétaire de l’UD de la Vienne – Une partie de l’assistance au meeting

 

 

le 03/01/2024 à 15:54

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

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