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Pour la CGT, ni la régression des mises en chantier de logements neufs, ni le taux réduit des commandes publiques, n’expliquent à eux seuls la récession du secteur Construction et Travaux publics, « récession sur le marché intérieur alors que les investissements à l’étranger se multiplient ».

« De plus en plus, poursuit l’UD CGT, ce sont les grosses entreprises qui dominent le marché et se restructurent. Ces restructurations se font uniquement en attaquant l’emploi ; d’autre part, les saignées sur le pouvoir d’achat vont à contrario de la relance. On peut également s’interroger sur la bienveillance des ministères vis-à-vis des demandes patronales de suppressions d’emplois.

« Dans cette situation complexe, l’intervention des travailleurs est indispensable pour arrêter les hémorragies », et la CGT demande à être reçue par la Chambre patronale de la Construction, pour y exposer ses propositions, « qui s’appuient sur la nécessité de construire Civaux, et par là même, la mise immédiate en chantier de la rocade de Poitiers, de s’inscrire dans les perspectives du pont de l’Ile de Ré et du TGV. Dans l’immédiat, un effort particulier doit être engagé sur les constructions publiques annoncées, le logement privé, la rénovation, ainsi que l’humanisation des grands ensembles à raison de 600 logements par année.

« Pour ce faire, il est temps de dynamiser nos entreprises avec des hommes bien payés et mieux formés ; la CGT considère qu’il est possible de faire autrement en prélevant les sommes nécessaires pour 1984 sur les familles qui disposent d’une fortune, et parmi celles-là, figurent nombre de patrons et actionnaires des Travaux publics, du Bâtiment, des Matériaux, ceux-là même qui pleurent sur la conjoncture... ».