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Le Centre de Tri de Poitiers-Biard est resté fermé pour la première fois dans la nuit de samedi à dimanche, conformément à la décision ministérielle (fermé pour la fonction “tri”, une petite activité de transbordement demeure). Mais le conflit n’est pas terminé pour autant, et un nouveau débrayage d’une heure a été effectué dans la nuit de dimanche à lundi. Hier, une nouvelle réunion du personnel devait avoir lieu à la prise du service de nuit, et un nouveau débrayage n’était pas exclu puisqu’aucun élément nouveau n’est apparu hier.

Contrairement à d’autres, le Centre de Tri de Poitiers n’est ni bloqué ni engorgé. Les arrêts de travail successifs provoquent cependant un retard dans l’acheminement du courrier qui a pu atteindre une semaine. La direction départementale des Postes relève toutefois que la situation s’est améliorée depuis le début du conflit, et précise que des mesures ont été prises pour que le courrier soit acheminé dans l’ordre où il arrive. Sur les mobiles du conflit lui-même, la direction nous a déclaré avoir fait des concessions pour compenser les inconvénients de la fermeture la nuit du samedi au dimanche. Et elle estime que cette décision prise au plan national ne devrait avoir “théoriquement aucune conséquence” sur l’acheminement du courrier.

Ce n’est pas l’avis du syndicat CFDT, qui considère que la qualité du service public en pâtira, et relève d’ailleurs que “les propositions concrètes des organisations syndicales, jugées sérieuses par la direction, auraient permis de débloquer la situation. Mais nous n’avons pas de réponse pour ce qui concerne l’acheminement…”. La CFDT précise qu’aucun agent de Poitiers ne serait transféré de la nuit au jour, et n’est par conséquent concerné par l’indemnité proposée par le ministre.

Le syndicat Force Ouvrière n’est pas non plus convaincu de l’absence de conséquences sur l’acheminement, et maintient sa proposition d’instaurer un service minimum le samedi soir. Une nouvelle réunion entre la direction et les organisations syndicales est probable, cette semaine, mais la marge de négociation est étroite et des retards à la distribution sont inévitables cette semaine encore.