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Place de l’Hôtel de ville, hier après-midi à Poitiers, un meuble rustique sorti d’une usine de Lussac-les-Châteaux, un échantillonnage complet des productions de Rougier-Océan-Landex et une quinzaine de panneaux colorés attiraient l’attention du public. Autour de cette « exposition » particulière, des militants CGT de diverses usines de transformation du bois et leurs responsables départementaux et régionaux distribuaient des tracts et engageaient la conversation.

Ce n’est pas la première fois, loin s’en faut depuis deux ans environ, que la CGT s’exprime sur la « filière bois » (20.000 emplois dans la région Poitou-Charentes), ses difficultés qui n’en finissent pas, en face d’un potentiel important : forêts, port de la Pallice, tradition et appareil industriel en place (bois déroulés, particules, papier-carton, meuble).

Mais c’est la première fois qu’elle le fait sous cette forme, en direction du grand public qu’elle veut « sensibiliser à la dimension de cette filière clans la région ».

La CGT estime que ses interventions auprès des institutions ne suffisent plus (la notion de « filière » a même disparu en cours d’élaboration du Plan), non plus que le débat autour des seules entreprises en difficulté (suppressions d’emplois à Niort, craintes grandissantes dans plusieurs entreprises de meubles de la Vienne).

Elle souhaite ainsi faire accroître « la pression des travailleurs » pour que ses propositions en la matière, « qui sont évidemment négociables », soient prises en compte et débouchent rapidement sur des décisions concrètes : « il ne s’agit pas de défendre des techniques dépassées, mais, au minimum ; de conserver le potentiel régional... ».