1207211/10/1983CHATELLERAULT
Lors de la réunion de la commission paritaire régionale de l’emploi dans la Coopération agricole du Poitou-Charentes du 24 mai dernier où étaient abordés les problèmes d’emplois de diverses coopératives de la région, le syndicat CFDT avait proposé une réunion restreinte dans le secteur châtelleraudais des patrons et représentants du personnel des coopératives champignonnières, afin d’examiner les possibilités de réintégration du personnel licencié à l'usine Champeurop de Scorbé-Clairvaux.
La CFDT nous communique le compte-rendu de cette réunion qui s’est tenue le 20 septembre au Crédit Agricole de Châtellerault et à laquelle participaient les directeurs et représentants du personnel des coopératives : SOCOTRA Châtellerault, CHAMPEUROP Scorbé-Clairvaux et COPROVAL Loudun, la délégation ANPE de Châtellerault, M. Balas, inspecteur des lois sociales en agriculture et M. Viollet, secrétaire de la commission paritaire régionale de l’emploi.
Un tour d’horizon sur la situation de l’emploi dans ces coopératives a permis de constater que la SOCOTRA utilise un volant important de main-d’œuvre à contrat à durée déterminée (une centaine de personnes environ) et que COPROVAL pratiquait la même politique à une moindre échelle.
La CFDT a demandé aux représentants des directions de ces usines quelles étaient leurs intentions à l’égard du personnel de Scorbé-Clairvaux.
Le représentant de la direction de la SOCOTRA a indiqué que la société va procéder par étapes à l’embauche en contrat à durée indéterminée du personnel qu’elle emploie par intermittence, depuis plusieurs années pour certaines employées. Il ne peut donc s’engager à réinsérer le personnel de CHAMPEUROP dans son effectif. Il promet de faire en sorte que les femmes licenciées de CHAMPEUROP soient prioritaires pour un appel de main-d’œuvre éventuel après absorption des contrats à durée déterminée.
La direction de la COPROVAL à Loudun qui a déclaré ignorer les problèmes d’emploi à CHAMPEUROP a indiqué que son effectif comporte une trentaine de contrats à durée déterminée et que rien d’autre ne peut être envisagé.
La CFDT a demandé quels stages pourront être proposés aux licenciées de Scorbé-Clajrvaux.
Le représentant de l’ANPE a répondu qu’aucune liste de personnel licencié de l’usine de Scorbé-Clairvaux n’avait été déposée dans son service.
Le représentant de la direction de CHAMPEUROP a indiqué que cette liste parviendra à l’inspection des lois sociales en agriculture.
L’ANPE convoquera le personnel afin de fournir une information sur les droits des personnes et les possibilités de formation professionnelle. La CFDT s’estime satisfaite de cette réunion qui a permis une confrontation directe entre les employeurs et les organisations syndicales des salariés sur le problème de l’emploi dans l’une de leurs coopératives.
Elle souhaite que de telles réunions puissent se tenir pour aborder les problèmes de l’emploi dans la coopération agricole du Poitou-Charentes ainsi que tous ce qui s’y rattachent : formation professionnelle, politique agricole du secteur, etc.
Elle termine en indiquant que ces commissions paritaires régionales ont été mises en place dans ce but mais que leur fonctionnement a été très timide jusqu’à maintenant.
le 03/01/2024 à 19:26
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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