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La CFDT organisait mardi soir à la Maison du Peuple une réunion publique en vue des élections à la Sécurité sociale. La relative modestie de la participation confirmait finalement un point central parmi les propositions que la CFDT avance à cette occasion : “Comment, aujourd’hui, les travailleurs et les travailleuses peuvent-ils se sentir concernés par les délibérations des conseils d'administration ? ». Pour cette organisation syndicale, ils le seraient bien davantage si la Sécurité sociale n’était réduite « par la logique productiviste, à une machine à verser les prestations ».

Contre cette conception restrictive, qui au bout du compte satisfait l’État centralisateur autant que les patrons et au-delà de solutions aux replâtrages annuels, la CFDT milite pour « une conception large de la Sécurité sociale ». Une Sécurité sociale qui ne s’en tiendrait pas à récupérer les maux en faisant finalement « du corps social tout entier un être malade ». Mais qui agirait sur les causes, c’est-à-dire les risques liés à l’emploi, l’éducation, le logement, l’hygiène etc...

Le secrétaire départemental, M. Joubert a regretté la politisation du scrutin de la semaine prochaine, aux dépens « d’un vrai débat sur la vraie protection sociale, que la CFDT est seule à vouloir ».

Il a développé les propositions sur lesquelles débouche cette conception, dont nous ne pouvons rappeler ici le détail, mais qui s’ordonnent autour de trois grands objectifs : “L’autonomie des personnes et des groupes, par la responsabilisation, l’intervention des usagers, la décentralisation des structures” (guichets uniques, maisons des usagers, etc) ; lutter contre « les précarités, les inégalités ; les injustices que le système pérennise » et insérer la protection sociale dans une économie orientée vers la création d’emplois et le service aux usagers.

Ces grandes orientations imposent dans le domaine de la santé le développement de la prévention, pour la famille l’égalité des chances et la réduction des inégalités en matière de retraite aussi. En appelant à voter le 19 pour la CFDT, les choses dans ces directions, à l’image de ce qui a été fait pour les conseils de prud’hommes ». Et leur volonté de trouver avec leurs partenaires syndicaux et associatifs « un terrain d’entente sur des objectifs précis ». Le dialogue engagé avec certains d’entre eux à l’occasion de cette campagne et dont, le débat de mardi soir a fait ressortir les principaux points, sera poursuivi en tout cas au-delà des élections...