1209320/10/1983LOUDUN
Dans un communiqué, l’Union départementale CFDT relève comme illustration d’un « type de patronat qui refuse d’appliquer la loi et de reconnaître le rôle de défense des salariés qu’ont les organisations syndicales », le cas d’un employé du magasin « Loudun 2000 ».
La CFDT a créé une section syndicale il y a huit mois dans cette entreprise. Le délégué syndical a reçu une quarantaine de lettres recommandées depuis sa désignation et a été mis à pied par deux fois.
« Parallèlement l’employeur a demandé son licenciement, qui a été refusé par l’inspection du Travail. La patron a refusé de le réintégrer et les huissiers de Loudun ont refusé de le constater ! Après un référé aux prud’hommes, ce tribunal a prononcé la réintégration du délégué syndical. Malgré cela, il n’a pu pénétrer dans l’entreprise pour retourner à son travail.
« A son retour de congés, le magasin était fermé, les salariés en grève et chacun fut invité devant huissier à dire ce qu’il pensait de la reprise de travail du délégué. Il serait étonnant de penser que chaque salarié a agi sans contrainte », écrit encore la CFDT, alors que « des pressions sur le personnel ont déjà eu lieu lors des élections de délégués » et « il est aisé de comprendre quelles pressions morales a subies le délégué syndical lui-même, qui s’est vu contraint de donner sa démission... » Le syndicat s’élève contre « cette piètre conception de la démocratie dans l’entreprise ».
le 04/01/2024 à 13:03
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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