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1210526/10/1983POITIERS

RECLASSEMENT DES TRAVAILLEURS HANDICAPÉS

Le service est en panne et le conseil général ne répond pas déplorent les syndicats

Conformément à des textes nationaux, une “équipe” chargée de préparer et de suivre le reclassement des travailleurs handicapés (EPSR) a été mise en place dans la Vienne début 1981. Elle était composée d’un prospecteur-placier de l’ANPE, d’une assistante sociale de la Direction des Affaires sanitaires et sociales, et d’une secrétaire appartenant, elle, à la Direction du Travail.

Cette équipe, chargée donc de favoriser la réinsertion des personnes handicapées dans le milieu ordinaire de travail, opérait en liaison avec d’autres organismes concernés, et avec un contrôleur du travail dont la tâche consiste à vérifier l’application du pourcentage obligatoire d’emploi des mutilés de guerre ou handicapés dans les entreprises (que les trois quarts d’entre elles ne respectent d’ailleurs pas).

En, 1982, cette équipe a réalisé 30 placements de handicapés, mais des centaines de dossiers restent en attente.

Ils risquent d’y rester, selon le syndicat CGT des Affaires sociales qui, depuis plusieurs mois, alerte les élus et les instances concernées sur “le démantèlement du service, sous la pression directe ou indirecte des employeurs. En effet, déplore-t-il, en octobre 82 le contrôleur a été réaffecté à l’inspection (où les effectifs sont insuffisants et où une troisième section est demandée), l’assistante sociale n’est restée qu’un trimestre, et l’équipe n’a plus non plus de secrétaire depuis juin dernier. Si bien que l’équipe n’existe plus que “sur le papier” et qu’il n’y a plus personne pour accueillir les handicapés, sauf le jour de permanence du prospecteur-placier.

La CGT craint que le service ne soit transféré à des “équipes” privées, et elle a engagé ces dernières semaines, avec la CFDT, des débrayages pour qu’au contraire le service public obtienne les moyens de faire face à cette mission en faveur des handicapés. Pour qu’il fonctionne, il faut renforcer l’inspection du Travail et obtenir un poste de secrétaire et un autre d’assistante sociale, ce dernier étant financé à la fois par l’État et le Conseil général. Or, si les syndicats ont pu obtenir des entrevues et des “éléments de réponse” de la direction des Affaires sociales, le Conseil général “ne daigne même pas répondre à nos demandes d’entretien...”. Devant ce silence, ils se sont résolus à porter le débat sur la place publique, et à poursuivre l’action.

 

 

le 04/01/2024 à 14:54

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

handicapés, reclassement, budget

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