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On compte environ une centaine de chômeurs à Poitiers, appartenant à toutes les professions. Ils sont assez difficiles à caser ; les manœuvres sont généralement envoyés aux barrages de l’Isle-Jourdain.

D’autre part chaque semaine l’Office départemental du Travail envoie les chômeurs dans des centres d’instruction d’artificiers (Sissonne, Douai, Bourg) où pendant 15 jours ils font un stage et sont payés 15 francs ; le stage terminé ils touchent 25 francs par jour et sont employés à la relève des obus sur l’ancien front.

On nous signale un chômage important chez les femmes, chômage difficile à évaluer et qui intéresse surtout les femmes qui, pendant la guerre, ont fait de la confection pour l’armée.

On nous a fait remarquer aussi que beaucoup de retraités cherchent une occupation régulière pour augmenter leurs revenus et ne pas trop souffrir de l’aggravation incessante du coût de la vie. Leur nombre relativement important rend la situation encore plus critique.

Dans les milieux bien informés on prévoit des jours durs et pénibles pour l’hiver prochain.