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Malgré les déclarations du président de la République au début du mois, les opposants au projet de centrale à Civaux ne désespèrent pas.

Hier après-midi, place de l’Hôtel-de-ville, six organisations avaient appelé leurs militants à se rassembler pour signifier au grand public « qu’il y a encore ici des gens opposés à ce projet » (CFDT, PSU, GSIEN, SPNEV, collectifs antinucléaires et LCR).

Une centaine de personnes ont ainsi manifesté la volonté de leurs organisations de continuer de faire valoir leurs arguments, en particulier sur le terrain de l’emploi où le projet de Civaux entretient, selon eux des « illusions ».

Ces organisations entendent poursuivre le mouvement et envisagent en particulier d’organiser dans les semaines qui viennent un meeting, qui serait l’occasion de développer jusqu’au bout cette argumentation, en montrant les solutions alternatives.

A l’issue du rassemblement d’hier, leurs représentants ont porté des lettres, d’une part au président du Conseil régional, pour estimer que « le bureau a refusé d’examiner clairement les conséquences tant nationales que régionales, d’un tel projet » et souhaiter « voir le projet annulé et l’application immédiate du Plan énergétique régional sous ses formes les plus volontaristes. Note souci est de voir la situation actuelle de l’emploi s’améliorer très rapidement, par des actions économiques liées aux besoins de notre région » ; et, d’autre part, au préfet à qui ils demandent notamment : « pourquoi affirmer que la centrale se fera alors que les décisions sur l’extension du programme électronucléaire seront prises fin 1984 ? Et pourquoi ne pas attendre que le projet soit déclaré d’utilité publique ? ».

Ils évoquent « la surcapacité de production électrique » et l’endettement d’EDF pour réaliser un programme « qui ne crée pas d’emplois : les difficultés des Charbonnages directement liées à la baisse de commandes d’EDF le prouvent aujourd’hui… ».