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1216103/12/1983POITIERS

LA FÉDÉRATION DU LIVRE INQUIÈTE POUR LA SURVIE DE LA SIPAP

A l'initiative du Syndicat du Livre FFTL-CGT de Poitiers, la commission paritaire régionale de l’emploi dans l’imprimerie de labeur s’est réunie le jeudi 1er décembre, en présence de la Direction du Travail et de l’agence départementale de l’emploi, pour envisager les possibilités de reclassement des personnes licenciées suite au dépôt de bilan de l’imprimerie SIPAP de Poitiers et pour étudier ces mêmes possibilités au niveau des demandeurs d’emploi dans la profession sur le plan régional.

Suite à cette réunion, le Syndicat du Livre déclarait : “Au vu du résultat de cette réunion, force est de constater, une fois de plus, que l’époque du paritarisme est décidément bien révolue, en effet, la délégation patronale, en dénonçant l'utilité de telles commissions dans le contexte actuel, nous a montré qu’elle n’envisageait aucune solution de reclassement tant, au niveau de l’imprimerie SIPAP, qu’au niveau régional où 332 demandeurs d’emploi, dont 93 pour la Vienne, sont recensés dans profession du Livre”. Le Syndicat du Livre de Poitiers déplore que la situation réelle de la SIPAP n’ait pas été évoquée, car elle émet les plus sérieuses réserves quant au plan de restructuration élaboré par le syndic et doute des possibilités de survie de cette imprimerie dans les conditions d’un tel plan.

En ce qui concerne l’emploi, personne ne conteste la grave crise qui touche la profession et dont le chômage est une des premières conséquences : de 1972 à 1981 dans le seul secteur de l’imprimerie de labeur le nombre d’entreprises a diminué de 4 % mais les effectifs ont chuté de 15 % soit 14.000 emplois au niveau national et pour le secteur Imprimerie-Presse-Édition, de 1972 à 1980, ce sont en fait 20 % des emploi qui ont disparu, soit environ 45.000.

Il n’en reste pas moins que des possibilités peuvent être élaborées :
- par une réduction du temps de travail et notamment du nombre d’heures supplémentaires ;
- par une meilleure formation, tant au niveau de la formation continue et à ce sujet nous sommes déterminés à sauver l’Institut National des Industries et Arts Graphiques (INIAG), actuellement en règlement judiciaire, qu’au niveau de l’enseignement professionnel.
- par un retour des travaux confectionnés à l’étranger, dont le montant ne cesse de croître :
- par une relance de la consommation intérieure et du pouvoir d'achat.

 

 

le 15/01/2024 à 14:24

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

emploi, licenciement, paritaire

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