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1216305/12/1983CHATELLERAULT

LA SITUATION SOCIALE DANS LE CHATELLERAUDAIS VUE PAR L’UNION LOCALE CGT

Au cours d’une conférence de presse, l’UL CGT a analysé la situation dans certaines entreprises du Châtelleraudais. Nous avons relaté dans une précédente édition le débrayage qui avait eu lieu le matin à la SFENA. A ce propos, indiquons que la section CGT a remis une déclaration au P-DG de l’entreprise. Elle fait part de son opposition aux mesures envisagées et énumère ses revendications : levée du chômage partiel, réduction du temps de travail pour toutes les catégories de salariés et portant sur tous les établissements, compensation intégrale pour tous, maintien du pouvoir d’achat pour 1983 et 1984, attribution d’une enveloppe supplémentaire de promotions pour l’établissement de Châtellerault, et l’engagement de rétablir une parité de classifications.

Les menaces qui pèsent sur Jaeger, notamment dans le secteur aéronautique ont été évoquées. Lundi, la vente de ce secteur a été commentée au comité central d’entreprise. La CGT craint que 150 à 180 personnes de l’usine de Châtellerault soient touchées par les mesures envisagées qui pourraient aboutir en 1985 à la suppression totale du secteur aéronautique.

Vendredi matin, une délégation de l’UL CGT, conduite par M. Larcher, secrétaire général des Métaux CGT de Châtellerault et comprenant les représentants de l’EDF-GDF, de la SFENA, Jaeger, Domine, Sécurité sociale et société Colas a été reçue par le sous-préfet. La délégation a précisé sa position sur trois thèmes principaux : libertés syndicales, emploi et pouvoir d’achat. En ce qui concerne les libertés syndicales, elle a souligné les atteintes portées à celles-ci dans des entreprises tant privées que publiques : EDF-GDF, PTT, SFENA, SOCHATA, SAFOC, DURAND, etc. Elle a déploré également les entraves à la mise en place des nouvelles dispositions relatives aux nouveaux droits des travailleurs et portant notamment sur les négociations salariales, la durée et l’organisation du temps de travail.

En ce qui concerne l’emploi, outre la SFENA et JAEGER, elle énumère les entreprises où se posent divers problèmes :

GIRON : licenciement de personnel à la suite du refus de l’entreprise de s'adapter à de nouveaux marchés. DURAND : deux trains de licenciements en six mois et démantèlement total de la section syndicale CGT ; SAFOC : conditions rétrogrades de travail et congés payés imposés au personnel ; AMS : congés payés imposés en fin d’année sans justification économico-industrielles ; MESCLES : menace de licenciement de personnel administratif n’acceptant pas la reconversion dans la production en raison de l’informatisation alors qu’il apparaitrait plus rationnel de former ce personnel aux nouvelles techniques. DOMINE SA : Elf abandonne le marché et le brevet français des connecteurs de la société Marinovation à la société américaine Vetco alors que DOMINE a investi dans les commandes numériques et sur la mise au point du produit. A propos de la baisse d’activité actuelle, la CGT met en cause la compétence de la direction.

Enfin, la CGT rappelle d’autres dossiers toujours en suspens : DE PRÉMONVILLE, FENWICK-PEG, LIMES ET RAPES, SOCIÉTÉ COLAS, SETRA, affiche des inquiétudes pour GALLUS et un certain nombre de petites entreprises de sous-traitance.

Elle exige d’autre part le maintien du pouvoir d’achat pour tous les salariés des secteurs publics et privés et indique que dans ce domaine elle prend en compte les salaires effectifs et individuels et non la masse salariale. Sur ces trois thèmes principaux : libertés syndicales, emploi et pouvoir d’achat, la CGT affirme sa résolution de mener une action consciente et déterminée.

 

 

le 15/01/2024 à 14:41

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

emploi, licenciement

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