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Dans la « foulée » de la ligne du Comité confédéral national d’il y a un mois, la CGT de la Vienne réunissait hier ses militants aux Arènes, pour donner à l’action syndicale l’impulsion qui lui semble indispensable dans cette période. Plus de deux cents délégués représentant une cinquantaine de syndicats ont débattu toute la journée sur la manière d’engager l’action, en compagnie de M. Pierre Roger, membre de la commission exécutive confédérale.

Il s’agissait d’abord de leur faire partager l’analyse de la situation faite par la direction nationale et de les convaincre qu’il n’est plus possible de temporiser, comme l’expliquent des membres du bureau de l’Union départementale : “face à la position scandaleuse du patronat contre le maintien du pouvoir d’achat, qui s’appuie sur la politique économique du gouvernement, nous allons mener une bataille ferme, en utilisant à plein les droits nouveaux des travailleurs. Compte tenu du bas niveau de salaire dans le département, le discours du patronat sur les charges est déplacé et ça ne peut plus durer. Il faut également en finir avec l’attitude qui consiste à se modérer pour ne pas gêner le gouvernement : aller de l’avant, c’est justement l’aider à concrétiser le changement…”.

La CGT veut donc mettre un terme “au malsain repli sur soi, y compris de la part des syndicats” qui s’est développé depuis l’arrivée de la gauche au pouvoir. Elle récuse l’expression “changement de braquet” et il était exclu qu’un mot d’ordre ou qu’une initiative précise sorte de la journée d’hier : “il faut resserrer les boulons et déclencher une offensive tous azimuts où rien ne sera mis en veilleuse, du syndicalisme le plus banal, au ras des réalités, jusqu’à la politique industrielle par exemple. Mais c’est à chacun de déterminer, dans chaque entreprise, les formes d’action les plus adaptées pour déboucher sur des acquis concrets”.

Parallèlement et durant tout le premier semestre 1984, la CGT développera une campagne pour son renforcement, avec des initiatives précises.

Photo : L’assemblée des militants CGT