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Après les reprises et les injections financières effectuées il y a un peu plus d’un an dans l’industrie du bois et du meuble, de lourdes menaces pèsent à nouveau sur l’emploi tant à Lussac (…) que chez Ranger à Montmorillon.

Dans cette dernière entreprise, les 673 salariés travaillaient 32 heures par semaine depuis la fin août. Mardi la direction a convoqué le comité d’établissement et lui a présenté deux projets : 152 licenciements dont 22 pré-retraites ou un passage officialisé à 35 heures par semaine pour tout le personnel avec perte de salaire.

Cette seconde proposition permettrait de sauvegarder 70 des 152 emplois menacés, 60 d’entre eux étant tout de même supprimés auxquels il faut aussi ajouter les 22 pré-retraités. Mais elle est assortie d’une contre-partie : que les diverses unités de l’usine acceptent en plus de cinq à sept heures de chômage partiel par semaine, selon la charge de travail.

Une nouvelle réunion avec les délégués du personnel est prévue aujourd’hui jeudi. La section d’entreprise CGT qui a alerté hier soir la presse, manifeste son désaccord total face à ces deux propositions. Elle va entreprendre des démarches auprès du secrétariat d’État à l’Emploi, du comité économique et social ainsi que de la Direction du Travail.