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Le comité régional de la CGT a fait le point, hier, devant la presse sur la situation. Les têtes de chapitre qui résument les préoccupations actuelles de la centrale syndicale, sont : la baisse du pouvoir d’achat ; la CGT en rappelant sa constante volonté de négocier avec les employeurs relève au passage la progression des profits : 11,9 pour cent en 1982, contre 11 % en 1980. Elle a, en cours, diverses actions pour la défense des salaires et notamment à Saint-Gobain, EDF, Bidoit, COFPA, SPRM, Gallus, garages Renault. En prenant l’exemple de Ranger, le secrétaire régional Jallais, souligne que certaines entreprises « font aller la réduction du temps de travail, de pair avec une réduction... de salaires ».

- Sur l’emploi, la CGT a la dent dure pour le ministère de l’Industrie qui « laisse filer », et elle invite « tous les syndicats à se saisir dans chacune des entreprises, des possibilités offertes par les contrats emploi formation, production » et déplore au passage que « dans pratiquement chaque cas c’est le produit des aides publiques qui est expatrié, détourné de sa mission ».

La CGT rappelle que, dans cette région, trois entreprises ont été mises en péril : deux sont en bonne voie de rétablissement : Dufour et Tesserault ; une, demeure menacée : RAMO. Et la CGT précise : « Il faut que les élus de cette région et singulièrement, ceux des Deux-Sèvres, sachent que nous ne sommes pas disposés à laisser « filer » la RAMO, seule industrie de ce genre en Poitou-Charentes »...

Et elle conclut « aux insuffisances notoires en matière de l’emploi ».

- Chapitre suivant : le budget régional avec quelques réserves et un « oui mais » à l’enveloppe affectée à la formation professionnelle ; on regrette par exemple l’absence de toute filière « chimie » qui cependant aurait des débouchés.

- La CGT conclut sur l’attitude du secteur bancaire et prend l’exemple des CODEVI, posant la question : « où passe l’épargne » et précisant : « Qu’ont fait les banques concrètement, en 1981, 1982 et 1983 pour le développement de l’emploi en Poitou-Charentes ? A combien se solde, en positif, leurs opérations en ce domaine ?... Tout se passe comme si le secteur bancaire répugnait à s’engager et la CGT se propose d’intervenir pour y voir plus clair... ».