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A l'appel de la Fédération FO des services publics et de santé, une assemblée générale avait lieu hier en présence d’une centaine de participants, sous la présidence de MM. René Champeau, secrétaire général de la Fédération (au niveau national) et de Claude Mazeau, secrétaire de la fédération FO du CHSV.

Cette manifestation qui se déroulait dans les locaux syndicaux du Centre spécialisé des Châlons, était constituée de deux temps forts : l’assemblée générale du syndicat FO du CHSV et, un peu plus tard, d’une autre séance de travail concernant le groupement départemental des services publics et de santé.

La première réunion suscitait bien des discussions dont nous publions les principaux extraits : « La Fédération FO constate une dégradation importante des moyens mis à la disposition des hôpitaux publics. La volonté des pouvoirs publics de procéder hâtivement à des réformes institutionnelles et structurelles, dont la fiabilité est économique, a comme premier effet de limiter les moyens et les ressources pour une prise en charge globale du malade.

« Conscient d’une nécessaire évolution du système de distribution de soins, Force ouvrière ne peut accepter que celle-ci ne se fasse qu’au seul détriment de l’hospitalisation publique offrant ainsi au secteur privé lucratif et ce, contrairement aux engagements pris par le gouvernement, de jouer un rôle de plus en plus concurrentiel et non complémentaire.

« Force ouvrière s’inquiète de la montée du chômage qui conduit les jeunes à la limite de la misère morale et physique, alors que les hôpitaux manquent de personnel pour ouvrir et faire fonctionner des services neufs financés par la collectivité nationale.

« De plus, la mise en œuvre IX^e Plan 1984-1989 non assortie des moyens financiers nécessaires, plus particulièrement pour le secteur psychiatrique, conduira inévitablement à un transfert de charges sur les collectivités locales et à une remise en cause de la situation des personnels exerçant dans ce secteur.

« Nous ne nous laisserons pas abuser par l’usage d’un vocabulaire laissant croire à une nouvelle « responsabilisation » ou à une étape vers la « démocratisation » lorsque parallèlement par la voie législative, nous assistons à la mise en place d’une tutelle centralisée imposant les limites budgétaires des établissements hospitaliers.

Force ouvrière ne peut s’inscrire dans ces objectifs, ni dans cette forme d’expression d’une politique se traduisant par une remise en cause des acquis ».

Photo : Une partie de l’assistance hier pendant le discours de M. Claude Mazeau