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1218319/12/1983MONTMORILLON

A LUSSAC COMME CHEZ RANGER, LA VOLONTÉ DE « SAUVER LES MEUBLES » .../...

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Les membres du personnel contactés nous ont répondu par des questions : « Ces millions ne vont-ils pas disparaître en fumée, comme ceux qui ont déjà été versés ? Quels seront les débouchés pour les meubles de haut de gamme que nous produisons ? L’entreprise sera-t-elle enfin gérée sérieusement ? ».

Les trois quarts des employés que comptait l’ébénisterie il y a cinq ans ont été progressivement licenciés. On comprend le scepticisme de ceux qui restent.

Redressement espéré chez Ranger

A propos de Ranger, après avoir évoqué l’environnement difficile que forme cette crise du meuble jamais égalée, le président du conseil régional souligna que la direction de l'entreprise montmorillonnaise avait proposé une série de mesures dans l’attente d’un redressement espéré pour le second trimestre de 84.

« La direction, insista M. Cartraud, veut éviter les licenciements », aussi va-t-elle soumettre aux pouvoirs publics un catalogue de propositions qui incluent les préretraites, l’utilisation du Fonds national pour l’emploi et le chômage technique.

Pour sa part, la section CFDT de la Société industrielle Ranger, dans un communiqué, a fait connaître sa position sur les propositions du plan en cinq points de la direction, pour l’année 1984, à la suite de la communication du bilan provisoire 83 faisant apparaître un excédent de 152 personnes par rapport au chiffre d’affaires réalisé.

« La CFDT est contre tout licenciement, elle est donc prête à étudier toute solution qui permettrait de conserver l’ensemble du personnel. Mais elle ne donnera son accord que si un certain nombre d’engagements sont pris concernant des points obscurs de la proposition actuelle ». Elle s'inquiète notamment du décompte des préretraites sur l’effectif en activité et de la perte de salaire pour chaque salarié (près de 10 %).

La CFDT propose donc : « maintien du pouvoir d’achat intégral pour tous les salaires inférieurs à 5.000 F, soit 35 heures effectuées payées 39 ; pour les salaires de 5.000 à 10.000 F, 35 heures payées 37, et au-dessus pas de compensation. Etant donné l’importance du contrat de solidarité (35 heures pour tout le monde pour éviter des licenciements), la CFDT demande que les pouvoirs publics soient associés aux discussions et se portent garants de ce contrat (trois ans sans nouveau licenciement) ».

 

 

le 16/01/2024 à 09:25

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

bois, ameublement, chômage, emploi, horaire

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