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Dans les discussions menées sur la réduction du temps de travail pour préserver les emplois à la société des meubles Ranger de Montmorillon et SIM de Chauvigny, les réunions se sont succédées hier mardi. D’abord, le matin à la préfecture de Poitiers, où, en l’absence de représentants du patronat, la CGT a tenu les autorités informées de sa position.

L’après-midi, à l’usine de Montmorillon, direction et délégués du personnel se rencontraient encore, autour du protocole d’accord. Quelques modifications y ont été apportées, notamment sur la grille des compensations financières à la réduction d’horaire. Rien ne change pour 1984, mais les pourcentages pour 1985 sont augmentés de 5 points et il est même prévu que, si la situation de l’entreprise le permet, les deux heures « supplémentaires » payées à 100 %, cette année, seraient reconduites ensuite pour les plus bas salaires.

Dans ces conditions, le syndicat CFDT de Ranger doit signer, aujourd’hui mercredi, le protocole d’accord. Quant à la CGT, qui n’apposera pas son paraphe au bas du document, elle semble décidée à laisser cette formule d’aménagement du temps de travail se mettre en place, dans le cadre d’un contrat de solidarité passé avec les pouvoirs publics.

Comme l’a souligné un de ses responsables : « Nous ne signons pas, certes, mais nous ne mettrons pas d’entrave ». La CGT constate en effet qu’il n’y a « pratiquement pas d’élément nouveau » dans cette modification de l’accord et qu’en tout cas le pouvoir d’achat n'est pas préservé comme elle le souhaitait. Comme elle l’a demandé hier matin au directeur de cabinet du préfet et au directeur départemental du Travail, elle s’attachera dans les mois qui viennent à obtenir « un contrôle plus précis de l’usage des fonds publics » et à l’instauration « de discussions sur la gestion de l’entreprise au sens large ».