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Dans la perspective de l’application de la loi Auroux, relative à la liberté d’expression dans les entreprises, une réunion d’information et de réflexion s’est tenue en fin de semaine au centre culturel, à l’initiative de la CGT. Quatorze usines de la région, et notamment de Limoges et Vierzon, étaient représentées autour de M. André Lavergne, secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs céramistes qui a résumé ainsi les préoccupations de la branche « porcelaine » :

« Les menaces qui pèsent sur l’emploi sont comme partout liées à la situation économique, notamment depuis les derniers six mois où les dépôts de bilans se sont multipliés. En outre, un certain nombre d’entreprises ont recours au chômage partiel. Sur ces problèmes, nous pensons qu’il y a des possibilités mal exploitées, aussi les différents comités d’entreprises, par l’intermédiaire de la Fédération, ont commandité une étude économique sur l’ensemble de la branche. Notre rôle n’est pas uniquement, en effet, de revendiquer pour les salaires mais aussi de veiller à la défense de l’emploi.

« Nous sommes conscients de la dégradation de la situation et de la pénétration des productions étrangères aux niveaux « bas de gamme » et « moyenne gamme ». Or nous avons aussi la conviction que la porcelaine a les moyens de s’en sortir. Il semble même qu’il y ait des indices de relance surtout à l’exportation, mais tout cela est encore très fragile.

« Dans le domaine économique, les salaires font partie intégrante de la réflexion : nous considérons qu’un des atouts de la porcelaine est la qualité de sa main-d'œuvre.

C’est pourquoi nous attachons tant d’importance à la révision de la grille de la convention collective. Les récents mouvements de grève n’avaient pas d’autre objet que de faire prendre conscience de cette nécessité de remettre les pendules à l’heure ».

Photo : La réunion des porcelainiers CGT